Enfant mal logé, élève en danger : c’est déjà plusieurs familles de 6 écoles en lutte.
Enfant mal logé, élève en danger : c’est jouer avec un casque de chantier sur la tête parce que le plafond risque de s’écrouler.
Enfant mal logé, élève en danger : c’est le plomb qui empoisonne et l’humidité qui rend asthmatique.
Enfant mal logé, élève en danger : c’est plusieurs heures de transport pour aller à l’école, seul véritable endroit de stabilité et de sécurité pour ces enfants.
Enfant mal logé, élève en danger : c’est passer des vacances la peur au ventre parce que l’expulsion est imminente.
Enfant mal logé, élève en danger : comment se concentrer dans ces conditions ? Comment être disponible pour les apprentissages ?
Seule une mobilisation solidaire (parents, enseignants, habitants du quartier) peut faire barrage à l’indifférence des pouvoirs publics.
Seule une mobilisation solidaire permettra à tous d’obtenir un logement décent : occuper une école quand celle-ci est le seul lieu d’hébergement digne disponible, mettre en place un piquet et une chaîne anti-expulsion…
Elle a permis, en janvier dernier, une première victoire : l’hébergement stable et décent d’une famille, à proximité de l’école où sont scolarisés les enfants, Porte de Paris.
Depuis le 13 avril, tous les matins, dès 5h30, enseignant-e-s, parents et habitant-e-s du quartier se relaient sur le piquet anti-expulsion du 27 ter rue Cristino Garcia.
Le 16 avril, la solidarité de tou-te-s s’est manifestée lors d’une occupation d’école.
Sur demande de nos élus, les forces de l’ordre sont intervenues vers 23 heures et nous ont obligés à quitter les lieux.
Cette réponse est la même que celle du 18 décembre à l’école La Roseraie – de Chambrun.
Elle est inacceptable.
On le sait les expulsions se multiplient et les problèmes de logement prennent de plus en plus de familles des écoles à la gorge. Nous ne voulons plus être spectateurs, nous ne voulons plus subir.
Parents, enseignants, l’union fait la force.
Le piquet anti-expulsion a duré pendant toutes les vacances, l'expulsion n'a pas eu lieu. Toujours besoin de soutien devant le 27 ter rue Cristino Garcia à St-Denis le matin à partir de 6h.