Notre collectif est composé de personnes avec ou sans logement, avec ou sans papiers français, avec ou sans boulot, qui ont grandi pas loin ou qui ont traversé déserts, mers et montagnes pour arriver ici. Parmi elles, 40
habitent ce bâtiment, lieu de vie quotidienne et d’organisation politique, indépendant des partis, des institutions et des entreprises. Son expulsion serait une catastrophe de plus dans le vaste mouvement de rénovation urbaine par le haut sur le dos des plus pauvres.
Nous exigeons que la mairie et la préfecture du 93 prennent leurs responsabilités, qu’elles relogent les habitant.e.s de l’Attiéké et réquisitionnent un lieu équivalent sur la ville, et au-delà tous les
immeubles vides.
En cas d’expulsion, il y aura occupations.
Notre cas n’est pas isolé.
Divers collectifs sont en lutte : le 168 à La Plaine, les Baras à Bagnolet (expulsables eux aussi), les ex-habitant.e.s du Corbillon (à St-Denis) délogé.e.s par le Raid le 18 novembre 2015, le Massicot à Ivry, la Maison Rouge de Saint-Denis. Et tant de familles et individus qui se battent dans l’ombre.
Nous les invitons à marcher avec nous le 8 avril prochain.
De Saint-Denis à Bagnolet, d’Ivry à Aubervilliers, personne à la rue !
Solidarité, occupations, réquisitions !
le Collectif du centre social Attiéké (habité et auto-organisé)