Jeremy Hammond est hackeur et se décrit lui-même comme anarcho-communiste. On peut trouver par exemple dans cette conférence DEF CON de 2004, ses appels aux informaticiens à des actions de désobéissance et de sabotage.
Il est connu pour avoir, en 2011, révélé les emails d’une société privée de renseignement : Stratfor. Un exemple d’activités que pratique cette agence aux pratiques dégueulasses : surveiller les militants qui protestaient contre les responsables de la catastrophe écologique et ouvrière de l’usine de Bhopal en Inde le 3 décembre 1984 (15 000 morts et 300 000 malades).
Jeremy Hammond en a aussi profité pour :
- piqué les numéros de cartes bancaires de Stratfor pour acheter 700 000 $ de cadeaux à des oeuvres de charité pour Noël
- effacé la page de garde du site de Stratfor pour y mettre des textes de l’Insurrection Qui Vient.
Des camarades de Tarnac rappelait cet épisode au Pas Sage en Seine 2015 (une conférence du milieu hackeur français) et que le Comité Invisible lui avait dédié son opus À nos amis.
quelques jours avant le rassemblement Occupy DGSI.
Jeremy Hammond a payé cher son insoumission, il dit lui-même que l’« État s’est vengé » et a été condamné à 10 ans de prison le 15 novembre 2013 au terme d’un procès où il a plaidé coupable.
Le 18 novembre 2020, le compte Twitter de soutien à Jeremy Hammond annonce sa libération :
Nous apprenons avec beaucoup de joie cette nouvelle et nous lui paierons quelques bières s’il passe à Paris à l’occaz.
En attendant, courage à tou.te.s les autres compagnon.ne.s encore en prison.