Les mineur.es isolé.es en lutte font entendre leurs voix !

| Collectif des jeunes du parc de Belleville

Rassemblement devant l’Hôtel de Ville, place St-Gervais, jeudi 10 octobre à 16h30

Des places il y en a, pour loger tous.tes les MNA (mineur.es non-accompagné.es) !

Alors que notre collectif fête ses un an, l’État comme la Ville ignorent toujours la situation des mineur.e.s isolé.e.s, nous laissant à la rue pendant toute la durée de nos recours, privé.e.s des droits qui sont les nôtres.

Cette année, nos actions ont pourtant permis d’arracher 650 places d’hébergement à la Ville de Paris. En parallèle, notre mobilisation avec le syndicat Sud Éducation a permis la scolarisation de plus d’une centaine d’entre nous. Nous sommes désormais soutenu.es par des syndicats, des collectifs, des élu.es, et avons créé une coordination nationale de mineur.es isolé.es en lutte réunissant les villes de Marseille, Lille et Clermont-Ferrand. Nous célébrons évidemment ces victoires obtenues par une lutte sans trêve, mais ce n’est pas assez.

Un an est passé, et nous sommes nombreux et nombreuses à avoir été reconnu.es mineur.e.s par les juges pour enfants et pris.e.s en charge par l’ASE : nos places laissées dans les gymnases qui servent de lieux d’hébergement n’ont jamais été réattribuées.
Il reste aujourd’hui moins de 400 jeunes dans ces gymnases de la Mairie.

Pourtant, plus de 200 mineur.e.s en recours survivent actuellement dans les campements à Porte de la Villette, Saint Merri et Pont Marie, à queiques centaines de mètres de l’Hôtel de Ville. Cette même Mairie a montré ces derniers mois qu’il était possible d’héberger les jeunes laissé.e.s à la rue par le dispositif d’évaluation de minorité dont elle est en charge. Pourquoi recommence-t-elle à faire l’aveugle face à notre situation ?

À Saint Merri, nous survivons à l’intérieur d’un tunnel dans lequel des voitures passent à toute vitesse : Faut-il attendre que l’un d’entre nous meure pour qu’une mise à l’abri ait lieu ?

Le nombre de places libérées dans les gymnases suffirait à toustes nous sortir de la rue : cela relève d’un choix politique de la Mairie de Paris qui, en plus de nous laisser en errance, ignore nos demandes de rencontres. Nous exigeons l’intégration immédiate de tous.tes les mineur.es isolé.es à la rue dans les gymnases, et à terme, la création d’un centre d’accueil ouvert pour héberger et accompagner tous.tes les MNA,

Alors que le nouveau ministre de l’Intérieur reprend mot pour mot la rhétorique de l’extrêéme-droite sur l’immigration, il n’est plus possible de renvoyer la responsabilité de notre accès à l’hébergement n’y à l’État. Il a rien à attendre d’un tel gouvernement.

Dans le contexte actuel, les Mairies qui se prociament de l’opposition se doivent d’appliquer réellement les valeurs de la solidarité, de l’accueil et de l’égalité des droits,

Nous appelons à un RASSEMBLEMENT CE JEUDI 10 OCTOBRE à 16h30 sur la Place St-Gervais pour faire entendre nos voix à l’occasion du Conseil de Paris. (métro Hôtel de Ville)

Soyons nombreux et nombreuses !

Localisation : Paris 4e

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