Jeudi qui vient on vous invite à l’arpentage du livre “Abolir la police”. C’est un recueil de textes traduits par le collectif Matsuda, et qui portent sur l’embrasement qu’a connu les États-Unis au printemps 2020 suite à l’assassinat de George Floyd, un afro-américain de 46 ans. Il est étouffé par des flics. Après ça, il y a des mobilisations de masse sur les réseaux sociaux et dans la rue, des nuits d’émeutes, la multiplication des pillages : un mouvement marquant, radical et qui prône, entre autres, l’abolition de la police.

A priori, l’idée d’abolir la police nous parlait pas trop, déjà parce que ça serait clairement pas suffisant, mais aussi parce que le terme d’abolition en France renvoit à l’abolition de la peine de mort et porte en soi une connotation réformiste, du genre tout restera pareil sauf qu’il yaura plus de police. Mais ce bouquin a l’air de porter des idées qui vont au-délà, comme si penser la fin de la police amenait à se pencher sur beaucoup d’autres changements révolutionnaires. En tout cas à la DCPB on aimerait voir le système pénal, police-justice-prison, en cendres pour de bon, et on s’est dit que ça pourrait être cool de lire ce bouquin et d’en parler ensemble après, de le critiquer.

Un arpentage, c’est une technique de lecture collective. En gros, on arrive, on se déchire le livre à autant de personnes qu’on est, on lit notre bout de bouquin en même temps chacun.e dans son coin, puis on fait une restitution collective, dans l’ordre des chapitre. C’est stylé parce que avec l’arpentage on peut s’attaquer à des bouquins qu’on aurait jamais le courage de lire tous.te seul.e, parce qu’on le lit plus rapidement, mais aussi on peut en discuter après.

Allez, pour celleux que ça chauffe, RDV ce jeudi à 18H30 au Mabré, un squat autonome situé au 39 rue des deux communes à Montreuil. Arrêt Robespeirre sur la 9 ou arrêt Bérault sur la 1. Frappez à la grande porte bordeau en bois, et on vous ouvrira !

La Défense Collective Paris-Banlieues