La ville de Dreux a choisi d’honorer un assassin de masse, Marcel Bigeard, en baptisant une rue à son nom. C’était le 18 octobre 2019 en présence du maire de la commune et de 200 parachutistes nostalgiques du temps des colonies et de la guerre contre-révolutionnaire, en Indochine, en Algérie ou encore à Madagascar.
Nous n’avons pas oublié que Bigeard, c’est la systématisation des enlèvements, de la torture, des disparitions et assassinats de milliers d’Algériens. Bigeard, c’est les « crevettes Bigeard », cette pratique consistant a éliminer les résistant-e-s en les jetant dans la mer Méditerranée depuis des hélicoptères, les pieds lestés de ciment.
Il est temps pour nous d’enterrer le gaullisme. Il est temps pour nous de faire disparaître tous les relents du colonialisme. A l’heure où le monde fait tomber partout les statues des ordures qui ont participé à l’esclavage et à la colonisation, nous avons choisi de déboulonner les plaques de la rue Bigeard à Dreux.
En ce 14 juillet 2020, journée de la barbouzerie nationale, de la guerre et de l’impérialisme, nous avons voulu rappeler que nous ne sommes toujours pas débarrassés de leur vieux monde.
Contre le colonialisme et les violences d’État, ni oubli, ni pardon.
Groupe Henri Curiel.
PS - De nombreuses communes ont choisi d’honorer Bigeard en lui donnant des noms de rues, et pas simplement dans le 54, en Meurthe-et-Moselle (il est né à Toul)... A vos clés anglaises !