L’épisode (1 heure 20 minutes), à écouter de préférence après notre épisode précédent en deux parties (lien ci-dessous), comporte :
Une présentation des enjeux politiques, historiques et mémoriels de l’épisode ;
Une analyse des racines historiques à long et moyen terme de la Nakba : projet sioniste d’un État juif à majorité juive en Palestine, colonisation britannique, création et renforcement d’un proto-État et d’une proto-armée israélienne, écrasement de la grande révolte arabe de 1936-39, plans de partage britanniques et projets sionistes de « transfert » forcé des Palestiniens et Palestiniennes… ;
Une présentation du contexte immédiat qui précède l’expulsion forcée des Palestiniens et Palestiniennes en 1948 : vague d’attentats sionistes anti-britanniques, afflux de rescapés de la Shoah, départ des Britanniques de Palestine, et plan de partage de l’ONU de novembre 1947 ;
Une histoire de la Nakba : exil de l’élite palestinienne et passage d’une stratégie de « représailles » à une stratégie d’épuration ethnique du côté des dirigeants sionistes (hiver 1947-48), plan Daleth, épuration ethnique de la Palestine urbaine et début de l’épuration ethnique de la Palestine rurale (printemps 1948), guerre israélo-arabe et achèvement de l’épuration ethnique de la Palestine rurale (mai 1948 – 1949) ;
Une analyse des techniques d’épuration ethnique, entre terrorisme, massacres et expulsions forcées ;
Une déconstruction des mythes historiques autour de la guerre israélo-arabe de 1948-49, et notamment autour du rapport de force entre Israël et ses adversaires arabes ;
Quelques études de cas : le massacre de Deir Yassin, l’expulsion des Palestiniens et Palestiniennes de Haïfa, la non-expulsion des Palestiniens et Palestiniennes de Nazareth ;
Une analyse de la radicalisation du vocabulaire des ordres militaires sionistes puis israéliens : de l’idée d’expulsion des villages « hostiles » à l’appel explicite à « nettoyer » les villages palestiniens ;
Une critique du rôle passif de l’ONU et de la complicité active ou passive des troupes britanniques lors de la Nakba ;
Une conclusion qui met en parallèle le massacre en cours à Gaza et la Nakba, les deux moments les plus violents de l’histoire israélo-palestinienne.