Au printemps, ce sont des centaines de manifestants contre la loi travail et son monde qui ont été interpellés et, pour une bonne partie d’entre eux, poursuivis par la justice en raison de leur participation à la lutte.
Mais cette répression n’est pas finie, et cela à plus d’un titre.
Tout d’abord, de nombreux procès sont encore à venir, qu’il s’agisse de renvois ou d’appel (le parquet a très souvent fait appel des relaxes obtenues par les manifestants). On notera par exemple des audiences les 20, 21, 22, 23, 24 et 29 septembre devant le TGI de Paris, le 6 octobre à Bobigny et à Paris, le 15 novembre à Paris, etc.
Ensuite, trois personnes sont encore en détention pour l’affaire de la voiture brûlée et demeurent accusées, à ce stade, de tentative d’homicide.
Enfin, de nouvelles interpellations pour des affaires du printemps ne sont pas à exclure. Il y a eu, à plusieurs reprises durant l’été, des descentes de flics en région parisienne ou ailleurs pour des faits liées aux manifestations du printemps. Les flics pourraient utiliser la manifestation prévue le jeudi 15 septembre pour essayer de mettre la main sur certaines personnes recherchées qu’ils n’ont pu identifier nominativement.
Plusieurs enquêtes sont en cours : outre celle sur la voiture de police incendiée le 18 mai (une personne au moins est toujours recherchée), il semble bien qu’il y en ait une qui concerne précisément la manif du 14 juin et les affrontements à proximité de Necker. D’autres journées d’action ou de manifestation peuvent également être ciblées.
Il est quasiment certain que les images et vidéos qui circulent sur Internet, celles qui ont été prises directement par les flics ou leur hélico ou enfin celles des caméras de vidéo surveillance (qu’il ne faut pas oublier) sont la source première des flics pour ces enquêtes. On sait que les flics se baladent avec des trombinoscopes aux abords des manifs. Plusieurs arrestations ont eu lieu à la fin des manifs, parfois même une demi heure après. Les manifestants sont reconnus par les caméras de surveillance ou par les flics infiltrés dans la manif, suivis puis interpellés quand il n’y a plus personne autour.
Il nous a semblé important de faire connaître ces faits le plus largement possible pour que chacun et chacune puisse prendre les précautions nécessaires.
Une permanence Defcol sera assurée durant la journée de manif du jeudi 15 septembre.
L’adresse mail defcol@riseup.net ne change pas.