En progression constante, l’islamophobie est un racisme qui touche majoritairement les femmes musulmanes. Sur le plan national comme international, l’année 2019 a été marquée par de nombreux attentats et agressions islamophobes qui sont les conséquences d’un climat politique délétère contre les personnes musulmanes ou considérées comme telles.
En France, l’islamophobie trouve sa source dans des facteurs multiples, et frappe particulièrement les classes populaires. On peut citer en premier lieu les politiques étatiques associant racisme, violence de classe et héritage colonial, dirigées en priorité contre les quartiers populaires au prétexte de la « lutte contre le communautarisme » qui alimentent une répression violente par la police à l’encontre de groupes présumés coupables.
Face au racisme d’État et aux discours islamophobes émanant tant du gouvernement que de la droite et de l’extrême droite, de nombreuses organisations de gauche n’ont pas su défendre un argumentaire antiraciste clair et sans concession, obsédées qu’elles étaient par la lutte contre le « communautarisme et la religion ».
Certaines ont même fait de l’antiracisme un combat secondaire vis-à-vis de la lutte des classes, ou une simple diversion, niant que le racisme en général et l’islamophobie en particulier sont le fondement d’un véritable projet de société pour les réactionnaires et le patronat.
C’est dans ce contexte que l’on assiste à la montée d’une rhétorique fascisante, largement relayée médiatiquement, qui fait des musulman·e·s les « ennemis intérieurs », soupçonné·e·s de « traîtrise » alors que se multiplient les attaques et les mesures liberticides à leur encontre.
Dès lors, comment lutter contre l’islamophobie d’un point de vue libertaire ? Quelle jonction pouvons-nous effectuer avec les organisations antiracistes ? Quelles convergences entre les luttes pouvons-nous soutenir et impulser à l’extrême gauche, mais aussi au sein de notre organisation ?
Le groupe local Grand-Paris-Sud de l’Union communiste libertaire ainsi que le collectif Le Seum vous proposent une soirée de réflexion et de débat autour de ces questions. Nous vous donnons rendez-vous le lundi 16 décembre au Kaf Conç, 112, rue de Tolbiac, métro Tolbiac, à partir de 19h30.