Il est enfermé depuis bientôt un an et demi et sa date provisoire de libération est en février 2019. L’audience intervenait 9 mois après qu’il en ait fait la demande malgré les 4 mois de délai prévus par la loi. L’administration pénitentiaire et le procureur ont donné un avis défavorable à sa libération, argumenté par son silence obstiné sur les faits. Le JAP a mis le résultat en délibéré au 11 juillet.
Apparemment ça ne suffisait pas de mettre un délibéré trois semaines plus tard, trois semaines d’attente et de possibles espoirs. Le 11 juillet, silence radio de la part du JAP et le 12 on apprend que le délibéré est repoussé « au début de semaine prochaine ». Ces contretemps permanents, qu’ils soient réfléchis ou simplement liés à la négligence de ceux et celles qui ont la liberté des autres entre leurs mains, usent les nerfs des prisonnier-e-s et de leurs proches. Ils ramènent à l’impuissance que génère la situation d’être pris-e dans la machine carcérale. Quand on pense que plein de personnes détenues n’ont aucune connaissance du droit, ne sont pas forcément entourées, pour certaines ne lisent pas le français, on imagine que beaucoup se retrouvent complètement à la merci de l’arbitraire pénitentiaire. On a déjà vu des personnes rester dedans alors qu’elles étaient libérables depuis plusieurs jours, sans possibilité de comprendre ce qui se passait.
Si l’AP et l’État tentent de briser les détenus et leurs proches par ces petites et grandes mesures arbitraires et vexatoires, soyons les bâtons dans les roues de ce système trop bien huilé.
Chaque jour passé en taule est un jour de trop !
Détruisons toutes les prisons !