Infos sur la répression après la manif de dimanche contre la COP21

Voici les informations dont nous avons connaissance samedi.
Communiqué du collectif de soutien aux manifestants interpelés.

Placements en centre de rétention

Sur les 317 gardes à vue après la manifestation dimanche, au moins quatre personnes ont été placées en centre de rétention, alors qu’elles sont en séjour régulier en France, parce qu’elles auraient causé un trouble à l’ordre public (une personne suisse, trois personnes belges).

Deux sont ressorties mercredi après midi du CRA et n’ont plus d’obligation de quitter le territoire français (OQTF) suite à un passage au tribunal administratif.

Les deux autres personnes retenues au CRA de Vincennes sont passées au tribunal administratif le jeudi 3 novembre. Une d’elle est sortie mais conserve une OQTF. La seconde est maintenue en rétention et a toujours une OQTF. Elle a été expulsée aujourd’hui vers la Belgique.

On peut rappeler également que deux autres personnes ressortissantes de l’Union Européenne (Belgique et Royaume-Uni) avaient, avant même la manifestation de dimanche, été placée au CRA suite à un contrôle d’identité. Elles sont ressorties du centre de rétention lundi matin mais ont toujours une OQTF.

Prolongations de garde à vue mardi

Sur les 9 prolongations de garde à vue après la journée de lundi, nous avons connaissance de huit situations :

  • 3 libérations mardi dans la journée
  • 2 comparutions immédiates mardi dans la soirée
  • 2 comparutions immédiates mercredi
  • 1 étranger ressortissant de l’union européenne placé en CRA (déjà signalé au dessus dans les 4 personnes placées en CRA)

Deux comparutions immédiates mardi soir

  • La première personne jugée en comparution immédiate est passée pour participation délictueuse à un attroupement après les sommations ainsi que pour avoir jeté une cannette sur un policier. Elle a été condamnée à trois mois de prison ferme sans mandat de dépôt et à des dommages et intérêts pour le policier (une lèvre fendue). Le parquet a fait appel de la décision qu’il juge insuffisante.
  • La seconde personne a été également jugée pour participation délictueuse à un attroupement après les sommations. Elle avait en plus un refus de signalétique. Elle a été condamnée à 1000 euros d’amende.

Deux comparutions immédiates mercredi 2 décembre

  • Dans le premier procès, la personne a été poursuivie pour :
  • participation à une manifestation interdite durant l’état d’urgence
  • participation délictueuse à un attroupement après les sommations
  • violences sur agent
    La personne a été condamnée à une peine de huit mois de prison avec sursis.
  • Dans le second procès, les motifs de la poursuite sont similaires, et la peine prononcée est de quatre mois de prison avec sursis.
Mots-clefs : COP21
Localisation : région parisienne

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