Gaza au-delà de toute limite

Ainsi donc la même rengaine est repartie, en boucle dans nos médias et dans les réactions des gouvernements occidentaux, 437 attaques de roquettes sur Israël qui répond en bombardant le territoire. Engrenage de la violence, spirale de la violence, on compte les morts de chaque côté, dans une symétrie parfaite 5 en Israël, 20 à Gaza, et toujours pas de contexte, ni aucune mise en perspective.

Personne ne rappelle que juin 2019 marquera le sinistre 12e anniversaire du siège de Gaza ; personne n’évoque les rapports des missions de l’ONU sur le terrain qui se succèdent de plus en plus alarmants : il n’y a plus d’eau potable à Gaza, quelques heures par jour seulement d’électricité, pas de médicaments, pas de travail non plus, sans compter une crise alimentaire grave, ce que tous résument par les termes de catastrophe humanitaire, mais une catastrophe non naturelle. Une catastrophe méthodiquement fabriquée par Israël.

Aucun grand média, aucun responsable gouvernemental ne parle du mouvement populaire de la Grande Marche du retour commencé le 30 mars 2018, et qui tue chaque vendredi sa poignée de civils désarmés : 251 Palestiniens abattus par des snipers depuis un an et des milliers de blessés par tirs ciblés sur les jambes avec des balles mutilantes qui provoquent immanquablement l’amputation. Et chaque vendredi des centaines de Gazaouis désespérés continuent de marcher sur la barrière où les attendent embusqués sur la butte d’en face, les snipers installés et prêts à tirer. Comment expliquer aujourd’hui cette pluie de roquettes si ce n’est par le désespoir devant cette mort lente imposée ? Comment imaginer que deux millions de personnes enfermées dans de telles conditions depuis douze ans pourraient accepter silencieusement et pacifiquement leur terrible sort ?

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Mots-clefs : guerre | Moyen-Orient | Palestine

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