Dans le contexte de contre-révolution massive que nous subissons depuis janvier en France, il faut contre-attaquer. Contre-attaquer non pas là où on nous attend, ni surtout dans le cadre que l’on nous fixe – le cadre national. Il faut frapper au niveau même où l’attaque est pensée et coordonnée : le niveau européen.
Longtemps, on a pu hésiter quant au sens qu’il y a à aller faire un énième contre-sommet à Francfort, cette fois contre l’inauguration du nouveau siège de la Banque Centrale Européenne. Les dernières semaines, avec la partie de poker menteur entre le gouvernement grec et les « institutions » européennes qui s’est étalée dans tous les journaux, le caractère politique d’instances « économiques » telles que la BCE ne peut plus être ignoré de personne. Attaquer la BCE sera compris de tous.
D’autre part, le reniement complet, à peine trois semaines après son élection, du « gouvernement de gauche radicale » de Syriza ne laisse plus que deux options ouvertes, pour n’avoir pas encore déçu dans une phase récente : soit le fascisme déclaré, soit la voie insurrectionnelle à l’échelle européenne.
En prenant les rues de Francfort les 17 et 18 mars prochains, nous avons quelque chance de frayer la voie à une possibilité qui dépasse de loin le simple contexte d’un contre-sommet en Allemagne. Ce pourrait même être le début d’un cycle.
Collectif "Tous à Francfort"