Le 20 août 2024 le tribunal judiciaire de Bobigny a rejeté la demande d’expulsion de la maire d’Aubervilliers formée contre nous ! Dans ce jugement le caractère public de notre bourse du travail a été reconnu ! En réalité cela est le résultat d’une belle mobilisation que nous avons menée sur la ville et alentour avec tou-tes nos alllié-es pour une ville plus belle, plus solidaire et où nous pouvons nous organiser. Nous étions là avant la maire nous y serons encore quand elle sera partie ! Merci à vous ! Fêtons ça ! Retrouvons nous autour d’un verre pour se réjouir, discuter et envisager la suite, et notamment le soutien aux habitant-es du Bathyscaphe expulsable sur la ville ! Exigeons un lieu pérenne pour tous les collectifs autonomes qui veulent s’organiser sur la ville ! Vendredi 27 septembre de 18h à 21h au 1 rue des 21 appelés 93300 Aubervilliers métro Aimée Césaire. Auberge espagnole : apportez ce que vous pouvez on s’occupe du reste !
Bourse du travail d’Aubervilliers : syndicats 1 – mairie 0
Le 28 juin dernier, la Bourse du travail d’Aubervilliers et les syndicats qui la font vivre étaient assignés au tribunal judiciaire de Bobigny par la maire de la commune dans le cadre d’une procédure d’expulsion.
Depuis octobre 2023, nos unions locales se retrouvent à devoir mener une étrange mobilisation : défendre nos locaux, mis à disposition par la commune. Au détour d’un débat au conseil municipal concernant la future gare de la ligne 15 du métro, la maire annonçait vouloir en finir avec la Bourse du travail et, quelques semaines plus tard, la municipalité nous faisait parvenir un courrier de dénonciation de la convention d’occupation.
Nous avons ces dix derniers mois mené une mobilisation déterminée -pétition, motions et tribune, manifestations et rassemblements, interpellations publiques de la maire- qui a résonné avec les luttes sociales albertivillariennes et séquano-dionysienne : pour un plan d’urgence pour l’éducation dans le 93, contre l’expulsion du squat le Bathyscaphe, pour la défense des Jardins ouvriers des Vertus, pour la défense des droits des locataires de l’OPH, contre les violences policières et le fascisme, contre les saccages des JOP2024, etc., faisant ainsi vivre la solidarité en acte.
Ce procès a été l’occasion de rappeler la nécessité des Bourses du travail pour la défense des droits des travailleurs⋅ses, attaqués de toute part ces dernières années. Lieu de formation, d’entraide, de partage, la Bourse du travail d’Aubervilliers est un bien commun. C’est d’ailleurs l’argument retenu par le Tribunal judiciaire de Bobigny : il a en effet considéré que la mise à disposition par la commune de locaux et de moyens lui conférait un caractère public. Il s’est donc jugé non-compétent et a rejeté ce mardi 20 août 2024 les demandes de la mairie, à savoir l’expulsion immédiate de ce qu’elle estime être une occupation sans droit ni titre et des condamnations financières s’élevant à plusieurs milliers d’euros.
Nous considérons cette décision comme une première victoire. Elle nous permet de poursuivre nos activités syndicales plus sereinement pour les semaines et mois à venir. Cependant, cela ne veut pas dire que la bataille est terminée puisque la mairie peut poursuivre son action auprès des tribunaux pour obtenir notre expulsion.
Nous restons donc mobilisé⋅es et appellerons très prochainement à de nouvelles initiatives pour la défense de la Bourse du travail d’Aubervilliers. Enfin, nous profitons de ce communiqué pour adresser notre solidarité à nos camarades des collectifs Schaeffer et La Seine, dont les campements sur les bords du canal ont été expulsés début juillet, ainsi qu’aux camarades du Bathyscaphe, elles et eux toujours menacé⋅es d’expulsion également !
Nous avons besoin de lieux pour habiter le monde,
refusons toutes les expulsions !
Bourse du Travail d’Aubervilliers : première victoire, le tribunal judiciaire déboute la mairie !
Par ailleurs le Préfet qui a répondu favorablement à la demande de l’intersyndicale en organisant une médiation le 5 septembre, adresse ainsi un signal clair à la mairie en rappelant notre légitimité. Nous exigeons de la Maire d’Aubervilliers le respect des libertés publiques, démocratiques et syndicales !
La Bourse du travail d’Aubervilliers est un outil au service de la défense des droits et des intérêts des travailleur⋅ses, présentes sur la ville depuis plus d’un siècle. C’est la maison de tou⋅tes les albertivillarien⋅nes, qui permet également d’organiser des initiatives d’éducation populaire, d’impulser des actions de solidarité, de favoriser l’implantation du syndicalisme et la construction des mobilisations sociales.
La Maire d’Aubervilliers souhaite effacer cet outil pour des raisons purement idéologiques. Défendre et promouvoir les droits, singulièrement des classes populaires, c’est semble-t-il une hérésie pour cette direction politique.
Mais le tribunal judiciaire de Bobigny, saisi en référé par la Maire d’Aubervilliers, a mis une première halte à ce projet liberticide. Une décision rendu le 20 août 2024 rappelle à Madame Franclet que la Bourse revêt une utilité publique, et renvoie la procédure au tribunal administratif.
C’est une nouvelle victoire qui consacre les arguments de l’intersyndicale : nous sommes pleinement légitimes, nos actions sont d’intérêt général, la Bourse d’Aubervilliers doit continuer à vivre !
Pour les libertés publiques démocratiques et syndicales, la mairie doit à présent cesser de dépenser l’argent du contribuable en procédures aussi dispendieuses que vaines ! Nous ne lâcherons pas !!
L’intersyndicale avait par ailleurs saisi le Préfet de la Seine-Saint-Denis, qui a accédé à notre demande et organisé une réunion de médiation le 5 septembre avec la mairie d’Aubervilliers, le Conseil Départemental et Plaine Commune. Nous nous présenterons à cette réunion, dont la convocation même conforte notre lutte, dans un esprit constructif. Ouvert⋅es au dialogue mais fermé⋅es à toute remise en cause de nos droits !
Bobigny, le 3 Septembre 2024