Le récit à plusieurs mains de la première occupation de L’inconnu*e par le collectif Radical Cinema est lisible/audible/visible sur le site radicalcinema.org.
Cela faisait plus de deux semaines que nous occupions L’inconnu*e, que nous le peuplions de vie et de magie sans que les propriétaires ne s’en soient inquiétés.
C’est après ce beau dimanche de chantier collectif que la propriétaire a décidé d’intervenir au mépris des lois qu’elle connaît pourtant étant notaire.
La veille, les flics lui avait pourtant bien précisé en entendant ses menaces de « revenir avec une équipe pour nous sortir de là vite fait » qu’elle devait faire constater l’occupation par un huissier de justice et porter plainte après du commissariat du 3e pour entamer une procédure d’expulsion.
Le lendemain, pendant que la propriétaire faisait défoncer sa propre porte vitrée, ces même flics refusèrent d’intervenir sur les consignes de leur commissaire.
Les nombreuses vitrines du rez-de-chaussée étant indéfendables, nous choisissions finalement de sortir en emportant toutes nos affaires.
Cela constitue un énième exemple de l’effritement du mythe de l’État de droit et de ses lois au-dessus desquelles certain.e.s se savent.
Comment alors ne pas en arriver à la conclusion logique de la fin de l’État une fois constatée l’inexistence de cet État dit « de droits » ?
L’inconnu*e n’est pas morte, elle déménage. Nous vous tiendrons au courant du prochain espace choisi pour y installer notre cinéma-théâtre, pour y œuvrer à une transformation sensible et à un réenchantement du monde.