On va faire simple et sans fioriture, on n’est plus au début du mouvement social.
Apprendre que les copains et copines étudiant-e-s de Nanterre se font embrouiller dans leur université devrait, vous, enseignants des universités, vous faire collectivement réagir. Apprendre que les étudiant-e-s sont super stressés par leurs partiels idem. Sans compter toute la structure des études universitaires.
A Marne (université Paris-Est-Marne-la-Vallée), à la Sorbonne (Paris IV) et sûrement ailleurs, les partiels ont été annulés. Il faut que ce soit partout pareil, il n’y a pas à discuter alors que les flics débarquent tranquillement sur les campus.
Janvier, déjà bien entamé, doit voir chacun d’entre vous et d’entre nous sur les piquets de grève des secteurs en lutte de façon dure. Il est assourdissant de s’entendre dire, de la part d’enseignant-e-s titulaires, que les journées de mobilisations ne correspondent qu’aux « journées nationales de manifestation ». Mais vous croyez quoi ? Que les gouvernants en ont quelque chose à faire de ne manifester que quelques jours par mois, tranquillou… ?
Quelle dignité mettez-vous dans votre métier ?
Quel est le regard, selon vous, que tout un chacun porte sur vous ?
Il se dit qu’une loi pour la recherche est dans les tiroirs (« Loi pluriannuelle de programmation de la recherche »), de même qu’une mobilisation des enseignant-e-s : mais quelle pitié dégagerez-vous si, d’ici là, vous n’avez rien fait, ou si peu, contre la précarité étudiante ? Contre les contrats de merde d’une partie de vos collègues enseignants, administratifs, agents techniques ?
Des énervé-e-s des universités de l’Est