Discussion sur « les Portugais face à la crise - Grèves, manifestations, occupations 2010-2013 »

Discussion sur la crise économique au Portugal, le dimanche 13 avril au Rémouleur.

Dimanche 13 avril, à 18h au Rémouleur

Présentation - discussion
Les Portugais face à la crise - Grèves, manifestations, occupations 2010-2013
Rencontre avec des camarades de Lisbonne du collectif des Edições antipáticas

Présentation de la brochure Portugal, pays où la colère est couleur, éditée par le collectif Les Ponts Tournants, et de ses deux textes : « Le Portugal est-il soluble dans la crise ? » (Charles Reeve) et « Sur le passage de quelques milliers de personnes à travers une assez courte unité de temps » (Edicoes Antipatics).


Présentation
(de la brochure)

Le cliché français du "bon immigré portugais", travailleur acharné, gentil, invisible, qui ne fait jamais grève ni même ne proteste, qui dit toujours bonjour à ses maîtres, est en fin de compte plus bête que méchant, du moins lorsqu’on le compare au mythe lusitanien du « bom povo português », peuple qu’on dit soumis, résigné, respectueux de l’ordre et de l’autorité. Alors que le premier autorise en France un racisme inversé, le second renforce au Portugal l’attaque frontale que subissent les travailleurs, organisée par la "troïka" et l’État portugais, au service du capital, bien entendu.

Le premier des deux textes de la présente brochure explore l’apparente passivité des Portugais face à cette guerre d’agression menée sous couvert de la crise et dégage quelques pistes permettant d’aller au-delà de cette vision simpliste. Après un retour sur quelques aspects de la Révolution des œillets et des années post-1974, il met en évidence des fissures qui, pour la première fois depuis la période 1974-1975, ébranlent le consensus : grèves générales à répétition (bien que touchant avant tout le secteur public), mise en cause des gauches institutionnelles, tentatives d’action autonome des travailleurs (transports, dockers…), initiatives collectives d’auto-organisation.

Ces dernières, ouvertement anticapitalistes et autonomes par rapport aux partis et aux syndicats, sont certes – pour l’instant – très minoritaires, mais elles reflètent la grogne sociale montante. Elles surgissent non seulement dans la capitale mais aussi à Porto, dans des villes de moindre importance et même dans des zones rurales. C’est au sein de l’une de ces initiatives auto-organisées, RDA (cf. « Sur le Portugal, son histoire, son présent » en fin de brochure), que s’est formé un collectif de jeunes radicaux, Edições Antipáticas, auteur du deuxième texte. Adoptant une approche chronologique, son analyse saisit de façon pertinente et intelligente les changements produits par la crise dans la société portugaise, l’impasse des vieilles pratiques politiques, les tentatives de leur dépassement et les nouvelles questions soulevées par les antagonismes et luttes récentes.

Ces deux textes partagent une vision lucide du mouvement social de ces dernières années au Portugal et de leurs limites, mais aussi des perspectives et des espérances qu’elles laissent entrevoir."

Le Rémouleur
106, rue Victor Hugo
93170 Bagnolet
(M° Robespierre ou M° Gallieni)

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chaque mercredi de 16h30 à 19h30 et chaque samedi de 14h à 18h.

Localisation : Bagnolet

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