Trop souvent vues simplement comme un obstacle à l’efficacité de la lutte, les souffrances psychiques sont un sujet incontournable pour des militant.es cherchant à trouver des formes d’engagement ne poussant pas au burn-out et à la dépression, car elles affectent profondément notre manière de lutter et de voir le monde.

En parler ensemble avec sincérité et bienveillance nous permettrait peut-être de dépasser certains obstacles que l’on a pu voir au sein de nos collectifs et notamment de remettre en cause une forme sacrificielle du militantisme, valorisant le nombre d’actions menées au détriment du bien-être de celleux qui s’y trouvent impliqué.es. Le fait de se préserver face à des comportements d’auto-destruction qui restent valorisés dans nos milieux, de s’engager sur des bases plus saines à la fois pour nous et pour les personnes avec qui nous luttons et qui nous entourent, témoigne d’une volonté éminemment politique de faire du soin le centre de nos préoccupations.

L’atelier est conçu pour que les participant.es puissent se répartir en petits groupes, qui pourront aborder les sujets tels que les tabous autour de la santé mentale et la construction des liens de confiance, le mal-être aussi bien psychologique que corporel et la fatigue, qu’elle vienne du militantisme ou non, la neuroatypie et les sensibités différentes au sein de nos groupes, notre rapport aux institutions médicales et nos manières de se défendre face à elles... Cette liste est loin d’être exhaustive et d’autres sujets pourront émerger au cours de la réflexion.

Initialement prévue par quelques personnes, cette discussion a vocation à devenir un project collectif, permettant de partager, entre nous, nos pratiques et nos expériences, en en aisant un espace d’entraide et de solidarité.

Rejoignez cette discussion, que vous veuillez y participer sur le court ou long terme, seul.e ou avec des ami.e.s, et nous vous assurons que la bienveillance restera le fil rouge de nos rencontres.

N’hésitez pas à amener ce que vous voulez à manger ou à boire pour le moment convivial après la discussion. La discussion aura lieu au Marbré, squat politique situé au 39, rue des Deux Communes à Montreuil.