Des ouvriers non payés sur le chantier de la station Châtelet - Les Halles sont en grève !

Une quarantaine d’ouvriers kurdes de la société FH Services sous-traitante de Sogea TPI (filiale de Vinci) non déclarés, non payés depuis plusieurs mois viennent de se mettre en grève avec l’appui de la CGT sur le chantier RATP de la station Châtelet - les Halles.

Nœud central du réseau de transport en commun d’Île-de-France, la gare de Châtelet - Les Halles est traversée, chaque jour, sur ses quais et dans ses couloirs par plus de 750 000 personnes !

Face aux constats d’une structure vieillissante (inauguration de la station en 1977), de l’évolution des normes de sécurité et un nombre toujours plus élevé d’usagers, la Ville de Paris entreprend, depuis 2010, un immense projet de rénovation. Pour mener au mieux les travaux, la municipalité parisienne a réuni quatre partenaires autour d’elle : la région d’Île-de-France, le Syndicat des Transports d’Île-de-France (STIF), la RATP et enfin la Société Civile du Forum des Halles de Paris (pour le centre commercial).

Le pharaonique chantier, dont le coût dépasse le milliard d’euros, devrait se terminer en 2018.

L’idée directive de ce projet est avant tout de « redonner aux Halles une image conforme à son ambition métropolitaine ». Vaste projet...

Un si vaste projet qui ne fait bien sûr pas peur à la multinationale Vinci. Comme dans de très nombreux autres grands chantiers, ce « prédateur du béton » est de la partie et c’est via sa filiale Sogea TPI que le groupe Vinci est lié aux travaux de rénovation.

Sur ce chantier sans cesse mis en avant avec fierté par la mairie de Paris, tout ne se passe pas aussi "joliment" que leurs maquettes 3D du projet. En effet, depuis lundi, plusieurs dizaines d’ouvriers de la société FH Services (sous-traitance de Sogea TPI) se sont mis en grève. La raison est révoltante : ils ne sont pas payés depuis plusieurs mois (jusqu’à 8 mois pour certains !).

Ces hommes, pour la plupart originaires de Turquie, travaillent de nuit et sont quasiment tous non déclarés.

Pour la CGT-Construction :

Cette situation scandaleuse met une nouvelle fois à jour la forte vulnérabilité de ces travailleurs en situation précaire, victimes du travail dissimulé, exposés à la surexploitation et aux risques professionnels par des patrons sans scrupules

Que réclament les grévistes ? Tout « simplement » : le paiement des arriérés de salaire, ainsi que l’ensemble de leurs fiches de paie, avec leur contrat de travail.

D’après la presse, au 24 janvier, le groupe Vinci n’était pas en mesure de commenter dans l’immédiat.

Solidarité avec les ouvriers grévistes du chantier de Châtelet - Les Halles !

Note

Photo trouvée sur le facebook « Cgt Paris ».

Localisation : Paris 1er

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