Le marché du logement social est un marché juteux, qu’il s’agisse de bailleurs privés ou de bailleurs mixtes sous contrôle de la mairie. La part des logements véritablement sociaux est maigre comme peau de chagrin, le reste ne sert qu’à maintenir une classe moyenne-supérieure qui a déjà les moyens de se loger à Paris.
La plupart des gens pensent qu’un bailleur social fait uniquement du logement social. Ce n’est malheureusement pas une réalité à Paris. Le sujet des « loyers libres » refait surface régulièrement, en période d’élections où l’on apprend par les médias que telle ou telle personnalité vit dans un logement de prestige, avec un loyer défiant toute concurrence, dans un beau quartier de la capitale...et que ce logement appartient à un bailleur social, parisien, souvent la RIVP ou ELOGIE récemment épinglée dans l’affaire du duplex attribué du directeur de la Fédération de Tennis, dans un hôtel prestigieux du Marais.
Puis après la vague d’indignation et les dénégations des élus sur toute responsabilité dans ce cas particulier, le silence se fait jusqu’à la prochaine « affaire ». Et les 140 000 demandeurs de logement parisiens restent seuls à se demander pourquoi les bailleurs sociaux n’ont pas d’appartement décent à leur proposer, mais gardent dans leur patrimoine des biens immobiliers de luxe .
La plupart ignorent l’ampleur réelle du problème : ainsi la moitié du parc d’ELOGIE est composé de « logements non-conventionnés ». En ce qui concerne la RIVP, c’est 35 % du parc qui n’est pas conventionné, dont 13 562 loyers libres...A titre de comparaison, la RIVP compte 588 logements PLA-I, les seuls logements sociaux accessibles à 70% des demandeurs de logements ! Résultat : en 2012, sur les 4000 logements attribués par la commission de la mairie centrale, plus de 1500 étaient des logements non conventionnés.
La suite à lire sur le blog des Mal-Logés en Colère