C’est au centre social des Portes du Midi au 13 avenue Constant Coquelin (T9 arrêt Constant Coquelin).
On a invité les plus grands artistes :
- QUEEN LAKIMA
- JULIO MERGUEZ ET LOS GASPARITOS
- LES SŒURS BALBEUR
- et un DJ set avec DJ VALERIANE
Démocrapsy est un collectif qui rassemble des fous/folles et des ouvrier/ère/s du soin en révolte.
Démocrapsy se propose d’accueillir les fous/folles et de penser ensemble la question de la folie et du soin, celle de la "santé mentale" dans la Cité, et les problèmes du capitalisme, du racisme, de la LGBTphobie, etc.
Démocrapsy a de multiples sources d’inspiration dans son action de remise en question de la gestion de la Clinique, se référant aux luttes des années 60 et 70 aux USA et en Europe : celle des Young Lords, collectif portoricain qui, dans le Bronx a occupé pendant 24 heures un hôpital pour en dénoncer l’incurie et les ravages causés par la drogue dans ce quartier, et a ainsi obtenu de pouvoir ouvrir un centre de désintoxication ; celle du SPK, collectif de patients psychiatrisés qui, en Allemagne, a occupé l’hôpital psychiatrique de Heidelberg, créant un mouvement qui a retenti au-delà des frontières allemandes, s’inscrivant dans les mouvements antipsychiatriques en Europe.
Comment on prend les soins psychiques en main ?
Ce n’est plus aux psychiatres et aux gestionnaires officiels de le faire ; ils ont trop montré leur inefficacité et exercé de maltraitance, non seulement auprès des psychiatrisé.e.s, mais aussi envers les ouvriers, les travailleurs, du soin ; à Démocrapsy, on dit : ça suffit comme ça, c’est à nous de nous en occuper, maintenant.
Le rétablissement, tel qu’il est pensé dans le discours dominant, c’est un truc individualiste : "sors-toi les doigts du cul, tu vas y arriver", alors que "le rétablissement", c’est un des mots creux à remplir, des mots pas si creux que ça historiquement : nous, on suit la définition des Survivant.e.s de la psychiatrie (1). De ce fait, Democrapsy, à travers ses groupes de paroles, d’auto-support, de création d’ateliers divers, essaie de penser, de faire vivre, d’expérimenter le rétablissement collectif. On pense que le rétablissement individuel est intrinsèque au rétablissement collectif. L’émancipation, elle ne passe pas par un individu ex-nihilo : c’est parce qu’on s’émancipe en commun qu’on peut se sentir mieux comme individu dans la communauté.
(1) Le concept de rétablissement est né dans les suites du mouvement pour les droits civiques américains, au sein du mouvement des usagers de la psychiatrie aux États-Unis, dont certains se faisaient appeler « les survivants de la psychiatrie », en référence à la maltraitance, l’inefficacité et la toxicité du système de soins qui prétendait les soigner (Wikipedia, citant L. Davidson, J. Rakfeldt et J. Strauss, The roots of recovery movement in psychiatry. Lessons learned, Wiley Blackwell, 2010).
Le podcast de démocrapsy
Deux interviews de Démocrapsy (émission L’Entonnoir, sur Radio libertaire) :
13 mars 2024 / 13 novembre 2024