Convergence des luttes, convergence des territoires

« Dans ces cortèges de tête il y a de la vie. Les gens se parlent. La pression, les coups, la rage, la détermination, le stress et la fébrilité n’y sont pas étrangères. Quelque chose se passe. »

Cohérence. Des nuits debout de banlieues. Discuter, débattre et agir où l’on vit, où l’on a grandit, où l’on bosse.
Être à-côté. Chez soi en quelque sorte. Cela importe. C’est là aussi que ça se passe. C’est que ça discute. C’est aussi qu’on peut construire et créer.

Et pourtant, de manif en manif ON se balade dans les rues parisiennes. Toujours chez eux.
Les manifs se musclent certes. Il s’y passe des choses.
Les cortèges se densifient.
La présence de toutes et tous donne la possibilité à certain.es d’agir plus radicalement, de porter des coups aux dominant.es. C’est-à-dire d’avoir un impact matériel et financier immédiat.
Dans ces cortèges de tête il y a de la vie. Les gens se parlent. La pression, les coups, la rage, la détermination, le stress et la fébrilité n’y sont pas étrangères. Quelque chose se passe.
C’est cette présence diverse et hétéroclite qui bouscule les stratégies de scissions contre-insurectionnelles dont l’enjeu principal est de stigmatiser une partie d’entre nous. Susciter de la peur, éloigner toute possible sympathie.
Face à ça soyons et restons uni.es.

Le spectacle est partout. Dans les stratégies contre-insurrectionnelles bien évidement.
La mise en spectacle de ces compagnies républicaines, qui ont pour fonction essentielle de maintenir en place l’oligarchie qui gouverne, rend palpable l’oppression quotidienne qui se joue ailleurs. Partout.

Manif partout. Alors manifestons partout. Et surtout où l’on vit. où l’on habite. Propager, faire qu’il se crée des choses, c’est aussi se déplacer. Venir (ou rester) en banlieue, dans nos quartiers de pauvres et de moins pauvres.

La police a décidé d’être systématiquement de la partie. Venons l’affronter où tous les jours elle bafoue les droits les plus fondamentaux. Manifestons où la bavure policière a un sens, où le contrôle d’identité est une réalité quotidienne. Convergeons. Là où tout le monde la déteste.

Arrêtons d’aller en manif. Que la manif vienne chez nous. A ceux et celles qui objecteront la centralité parisienne, assumons de ne pas vouloir la subir une fois de plus, de se l’auto-infliger en l’instituant comme fait établi. Allons dans le Val d’Oise faire des manifestations nationales, dans les Hauts-de-Seine, le Val de Marne, la Seine-Saint-Denis, les Yvelines et la Seine-et-Marne. Manif à Noisy-le-Grand, à Créteil, Nanterre, Cergy, Saint-Denis...

Manifestons partout où l’on veut que ça s’étende. La bourgeoisie parisienne ne nous rejoint pas, allons là où elle n’existe pas.

Un questionnement isolé mais qui a trait à la scission : combattre ensemble, c’est toutes et tous. Et pourtant avec ce renouvellement attendu et espéré des têtes de manif, la scission a lieu. Quid de nos enfants, des femmes enceintes, des asthmatiques, des plus vieux... qui ne peuvent plus ou ne viennent plus manifester ?

Mots-clefs : manifestation
Localisation : région parisienne

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