Celui-ci, croissant toujours plus en nombre et en intensité, voit cohabiter, dans une grisante combativité et une bienveillante solidarité, des personnes de tout horizon (des k-ways noirs aux chasubles rouges, et parfois même jusqu’aux combis blanches) et des pratiques de toutes sortes.
La loi Travail n’est pas la cause, mais le symptôme d’un capitalisme malade, et d’un néolibéralisme suicidaire, qui tend à individualiser toujours plus nos quotidiens et nos actes. Notre force, donc, c’est celle de ne rien leur quémander, de ne rien revendiquer, donc de ne rien négocier. Nous appelons au contraire à construire notre propre force révolutionnaire, dans l’ici et le maintenant. Tout d’abord, en se réappropriant l’espace et le temps qui nous sont confisqués par l’urgence du quotidien, à travers des blocages économiques, scolaires et universitaires. D’autre part, en continuant constamment à déborder les cadres qui nous sont dictés, qu’ils soient policiers, syndicaux ou partisans.
Nous rappelons notre soutien sans faille à toutes les victimes de la répression, policière ou judiciaire : mis en examen ou condamné-e-s, interdit-e-s de manifester ou intimidé-e-s, frappé-e-s ou gazé-e-s. Face à la violence d’État, à la loi travail comme à celle de l’argent, nous appelons toutes les franges de la jeunesse à converger sur Paris le mardi 14 juin pour une énorme manifestation déterminée. L’horaire et le point de départ seront donnés d’ici peu.