Entre 150 et 300 personnes se sont rassemblées de manière spontanée hier à 18 heures place saint Michel à Paris, après qu’on ait appris le décès de Rémi cette nuit au Testet.
Sans avoir les éléments suffisants pour connaître les causes exactes du décès, il est pourtant apparu nécessaire de se rassembler en solidarité avec Rémi et ses proches, mais également avec tous ceux qui depuis plusieurs semaines se battent et subissent au Testet la répression des forces de l’ordre.
Les objectifs de ce rassemblement étaient de dénoncer publiquement les violences systématiques de la part des forces de l’ordre, mais également l’obstination des autorités à imposer avec force des grands chantiers mégalomanes et destructeurs, comme celui de l’aéroport de Notre Dame des Landes, du train à grande vitesse Lyon-Turin, du triangles de Gonesse, etc.
Deux banderoles ont été déployées sur la place, sur lesquelles était inscrit « Contre la violence de l’État, notre solidarité est une arme » et « Pour construire leur barrage, ils ont tué Rémi, 21 ans ». Il y a eu également des prises de parole au mégaphone pour faire un point sur la situation au Testet et dénoncer les violences réitérées des forces de police.
Après un bref intermède au cours duquel des journalistes d’Itélé, du Parisien et de l’AFP ont tenté d’alpaguer certain-e-s participant-e-s, le rassemblement est parti en manifestation dans la rue de la Huchette, sur le boulevard Saint Germain, puis en direction de l’Hotel de Ville en passant par le parvis de Notre Dame.
Quelques fumigènes, quelques pétards et une marche dynamique. Des slogans aussi : « L’État réprime, l’État assassine ! » ou le désormais classique, mais jamais démodé « Flics, Porcs, Assassins ». Le mégaphone a permis d’informer les passants aux yeux éberlués de la raison de notre présence.
Finalement, au niveau du parvis de l’Hotel de Ville la manifestation a été débordée sur les côtés par les CRS, qui ont tenté de nous couper la route sur l’avenue Victoria, avant de prendre en étau une vingtaine de personnes sur la place, tandis qu’une grande partie des autres manifestants s’est enfuie, certain-e-s poursuivis dans les rues voisines par des policiers zélés.
Pas de contrôles d’identité, les personnes encerclées ayant été reconduites une par une à la bouche de métro la plus proche. Le reste des participant-e-s s’est retrouvé sur le parvis Beaubourg vers 21 heures, afin de décider de la suite.
Un nouveau rendez-vous sera donné dans les heures qui viennent. D’ici-là, nous aurons de plus amples informations sur les conditions de la mort de Rémi et sur la situation au Testet.