Ces derniers jours, un appel a tourné publiquement à se rassembler devant les prisons françaises, en solidarité avec les personnes enfermés suite aux révoltes en réaction à la mort de Nahel tué par la police le 27 juin. En Île-de-France, il était proposé un rendez-vous à la station de RER Parc de Sceaux afin de se rendre ensuite devant la prison de Fresnes pour exprimer de la solidarité avec les personnes enfermé-e-s.
La veille, le préfet de Police de Paris, Laurent Nunez, avait interdit tout rassemblement dans la zone entre le RER et la prison de Fresnes via un arrêté préfectoral publié sur le site de la préfecture, sans autre forme de communication. Le préfet dans cet arrêté a interdit « la présence et la circulation sur les lieux et le trajet de la manifestation non-déclarée […] des personnes participant à cette manifestation ». On y lit notamment que « la mouvance contestataire radicale entend capitaliser sur les émeutes récentes » : à leurs yeux être solidaires des personnes qui se sont révoltées après le meurtre de Nahel ne peut être qu’une forme de récupération.
Sur place, ce dimanche, un énorme dispositif de keufs était déployé pour empêcher toute solidarité avec les personnes enfermées : 8 camions de CRS, la BAC et une cinquantaine de keufs de la nationale étaient postés sur les quais, le hall, aux abords de la gare et de la prison. Au moins deux voitures banalisées tournaient autour de celle-ci.
Les premières personnes arrivées se sont fait immédiatement encercler à la sortie du RER de 15h : amendes pour celles et ceux qui présentaient leurs papiers sur place, départ en vérification d’identité pour les autres après environ une heure de nasse (ils et elles ont été relâché-e-s après avoir passé 4 heures au comico). Une interpellation très violente a aussi eu lieu, la personne est toujours en garde à vue à l’heure actuelle.
La BRAV-M et 3 camions de la police nationale étaient aussi mobilisés devant la prison de la Santé (et peut être ailleurs). La volonté d’empêcher la visibilisation de la répression, de faire taire les mots d’ordres contre les prisons ont été une nouvelle fois plus que clair. D’ailleurs aujourd’hui un rassemblement a été interdit devant la prison de Lille Sequedin au même moment.
Dans cette période de répression intense, la solidarité doit continuer à s’exprimer envers les prisonnier-ère-s et leurs proches, comme ça a été le cas aujourd’hui à Gap, Caen, Foix et à la Talaudière (St Etienne).
Liberté pour tou-te-s les enfermé-e-s !!!
— > Pour toute personne ayant été verbalisée ou contrôlée, vous pouvez contacter l’adresse mail suivante (pour des conseils juridiques pour contester les amendes) :
antirep9juillet@protonmail.com