Commémoration du 26e anniversaire de l’assassinat du martyr* Ait Ljid

Nous, ami-e-s et camarades du martyr AÏT LJID Mohamed - Benaïssa - en Europe, organisons le 23 Mars 2019 un hommage à Paris pour commémorer les 26 ans de son assassinat commis le 25 février 1993.

Journée en hommage au martyr AÏT LJID Benaissa le 23 mars au bar Le Maltais Rouge, 40 Rue De Malte, 75011 Paris.

AÏT LJID Benaïssa est un étudiant d’extrême gauche et militants de l’UNEM (Union Nationale des Étudiants du Maroc). Il a été assassiné en mars 1993 par les milices des islamistes près de l’université de Fès.

"Nous, ami-e-s et camarades du Martyr [1]AÏT LJID Mohamed -Benaissa- en Europe, organisons le 23 Mars 2019 un hommage à Paris pour commémorer les 26 ans de son assassinat commis le 25 février 1993.

Avec le soutien des organisations progressistes démocratiques marocaines en France et les organisations amies et solidaires avec les causes du peuple marocain, nous réclamons la vérité et la justice, condamnons tous les responsables impliqués dans cet assassinat.

Nous dénonçons l’assassinat du militant de l’Union nationale des étudiants du Maroc (UNEM), leader de la fraction des Etudiants Basistes Progressistes, grand militant des droits humains, membre actif dans le milieu associatif et ancien prisonnier politique.

Après 26 années de pseudo-procès et enquête judiciaire, la justice n’est pas encore faite.
Nous exigeons la vérité quant à l’implication des forces obscurantistes et fascistes, ainsi que le pouvoir au Maroc et les services secrets dans l’assassinat de notre camarade."

Au programme de la journée :

10h00 : Accueil des invité-e-s
10h30 : Atelier sur la poussée des obscurantistes en Europe
11h30 : Projection d’un documentaire sur le martyr
12h00 : Paroles aux organisations invitées
13h00 : Pause musicale animée par le camarde Exilé en France Rida GOURA et son groupe
13h30 : Pause déjeuner
14h30 : Témoignages des camarades du Martyr
15h30 : Conférence-débat sous le thème : L’assassinat politique : “AÏT LJID Benaïssa, identité politique et cause de tou-te-s les progressistes”.
19h00 : Clôture de l’événement.

Notes

[1Le concept de « martyr » n’a pas la même signification dans la culture arabe que celle qu’elle a dans les cultures occidentales : elle n’implique pas que la personne est sacralisée.
Est martyr une personne tuée pour ses idées, pour son engagement politique : comme on dit « martyr de la cause ». Le monde médiatique d’aujourd’hui n’entend « martyr » que vis-à-vis du terrorisme dit religieux : alors que nous parlons dans ce texte de morts de la main de l’État ou de forces réactionnaires contre les mouvements politiques d"émancipation.
Quelques exemples :

  • L’Algérie est connue comme le pays du million et demi de martyrs lors de la Guerre d’Algérie.
  • Mehdi Ben Barka a été assassiné le 29 octobre 1965 à Paris, par le régime marocain avec la complicité de l’impérialisme français.
  • Saida Menebhi, morte dans les geôles de Hassan II, militante marxiste-léniniste
  • Abdellatif Zeroual, membre du même mouvement que Saida Menebhi, Ila al Amame, est décédé sous la torture au centre secret de tortures « Derb Moulay Chérif » à Casablanca
  • Omar Benjelloun ; Maâti Boumli et Mohamed Aït Ljid Benaïssa au Maroc, Mehdi Amil et Hussein Marwa au Liban, Faraj Fouda en Égypte, Tahar Djaout et Abdelkader Alloula en Algérie, Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi en Tunisie... ont tous été assassinés par des groupes religieux réactionnaires et obscurantistes, et à chaque fois avec la complicité des régimes réactionnaires.

L’utilisation d’un terme n’a pas toujours le même sens selon la culture et aussi la langue.
Par exemple, le terme « militant ou militante » a la même signification en arabe et en français, sauf qu’en arabe on ne dit et on n’écrit jamais « un militant ou une militante de droite ou d’extrême droite ».

Localisation : Paris 11e

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