Nos in-validités qui exigent dans certains cas une protection sanitaire supérieure face au Covid-19 nous ont valu au contraire d’être classé·e·s en dernier dans les listes de priorisation établies à la demande de l’État et son ministère de la Santé, via ses ARS, par des éthiciens et sociétés savantes. Ainsi nos vies ont été décrétées comme valant moins que d’autres et à ce titre sacrifiables, par manque « inopiné » de respirateurs, de lits et de soignant·e·s spécialisé·e·s en nombre.
La mentalité eugéniste, validiste, capacitiste, et âgiste des dominants n’a pas perdu une ride. Elle a dans ces circonstances pandémiques, encore frappé, avec des conséquences mortelles pour des centaines d’entre nous, parce que des responsables politiques ont, pendant 20 ans, refusé de surseoir aux besoins sanitaires (lits, respirateurs et soignant·e·s) exigés par l’accroissement du risque pandémique, pour au contraire détruire méticuleusement les capacités hospitalières soignantes, en respirateurs et en lits, dont ceux de réanimation et de soins intensifs.
Nous exigeons que soient immédiatement retirées et déclarées illégaux et sans effet les documents et recommandations visant à justifier et encourager cette discrimination mortelle qui nous vise.
Nous exigeons qu’il nous soit assuré fermement que de tels critères discriminatoires ne seront pas édictés ni mis à nouveau en œuvre en cas de seconde vague de pandémie et de nouvelle saturation des réanimations.
contact : trieugenique@gmail.com