Au premier rang desquels, les questions de savoir :
Comment procède une politique démocratique : par unification du peuple ou par division ? Par identification à un peuple authentique ou par mise en rapport avec un autre ?
Comment la logique unitariste qui prévaut pour le moment – qui consiste à mettre de côté toute énonciation claire sur un certain nombre de sujets qui risquerait de « diviser le mouvement » - conduit-elle à minorer, si ce n’est à exclure, au sein du peuple, un vaste ensemble (racisés, femmes, étrangers, etc) ?
Qu’est-ce qui fait violence à l’ordre inégalitaire ? La fabrication d’un espace et d’un temps visible et partagée par laquelle s’expérimente la capacité de n’importe qui ? L’affrontement diffus avec la police ? Le blocage de l’économie ? Quelle fonction la mise en échec de la basse police ou du blocage l’économie peuvent-elle jouer dans la constitution de ce type de « scènes » ?
Qu’est-ce qui dans ce soulèvement est porteur d’une affirmation de monde, susceptible de s’opposer à la toute puissance du capital érigée en monde ? Quelles voies semblent actuellement ouvertes ? Quelles pourraient être les autres pistes ?
Quel rapport l’idée démocratique entretient-elle avec la représentation ? Comment la démocratie s’en distingue-t-elle toutefois fermement ? Quelle place occupe la logique référendaire là-dedans ?
La discussion avec Rancière sera construite principalement par celles et ceux qui prendront part à la séance d’arpentage autour de ses textes, ce dimanche 10 Février, 20h, à la Librairie Michèle Firk.
La rencontre avec Rancière s’adresse à toutes et tous, aux gilets jaunes familiers de la pensée de Rancière, comme à celles et ceux qui en feraient la découverte.