Chanteloup-les-Vignes : ça flambe contre les violences policières, l’IGPN tente le seau d’eau

Vendredi 16 octobre, la BAC des Yvelines perquisitionnent un local à Chanteloup-les-Vignes où ils trouvent quelques plaquettes de shit et un paquet de billet. Là, ils auraient interpellé un gars, soupçonné d’être le dealer.

Lorsque les flics prennent la peine de raconter leur perquise version à la presse, c’est que quelque chose n’est pas clair.

Dans l’article du Parisien du 19 octobre, on apprend que deux policiers auraient été blessés :

Deux policiers ont été blessés au moment où ils tentaient de passer les menottes à l’un des dealeurs, âgé de 26 ans, sur qui ils avaient trouvé plusieurs doses de drogue. Les fonctionnaires ont même dû faire usage de leur flash-ball pour disperser un groupe d’individus hostiles qui se formait et se rapprochait d’eux au moment où ils allaient se livrer à la perquisition du local.

Sauf qu’une vidéo circule. Les images sont claires. On y voit un homme menotté, se faire traîner à terre par les flics qui tentent de le faire entrer dans la voiture, puis le bastonnent dans la figure. L’homme, toujours menotté et assommé, est ensuite trainé jusqu’à une voiture. On y voit également une personne qui s’approche, pas vraiment menaçant. Le BACeux le pointe au flashball, et alors que l’homme recule, lui tire dessus.

Quelques jours plus tard, ça flambe. Les flics se font attaquer et des véhicules de la mairie crament.
Info-normandie relaie dans le menu détail les dégâts :

Tout a commencé vers 2 heures. D’abord par un premier incendie de poubelles signalé rue des Petits Pas. En se rendant sur les lieux, deux équipages de police sont bloqués par un caddie obstruant la chaussée de l’avenue de Poissy. Ils sont alors assaillis par un groupe de cinq individus qui surgit de nulle part et leur jette des pierres, endommageant le capot de leur véhicule. Les forces de l’ordre doivent alors faire usage du lanceur de balles de défense et d’une grenade de désencerclement.

A cet instant, les policiers remarquent que trois véhicules brûlent aux ateliers municipaux, sente des Croix. Et un troisième incendie de trois véhicules est signalé au niveau de la mairie, rue du Général Leclerc. L’arrivée de nombreux renforts calme la situation permettant aux sapeurs-pompiers d’intervenir en toute sécurité.

Des tas de pierres sont alors découverts dans le quartier ainsi que le caddie qui est récupéré pour être soumis à l’examen de la police technique et scientifique (recherches d’empreintes et d’ADN).

Le bilan de la casse est lourd. Les constatations effectuées par l’officier de police judiciaire (OPJ) et le service de police technique et scientifique a permis d’établir que trois véhicules ont été détruits par le feu et trois autres dégradés (vitres brisées) par jets de pierres aux ateliers municipaux.

Un mur de l’atelier a été détérioré sous l’intensité du foyer, rue du Général Leclerc.

Au niveau de la mairie, trois véhicules détruits par le feu et trois autres dégradés par jets de pierres (vitres et carrosserie). Il s’agit de véhicules appartenant à des particuliers.

Une vitre d’une porte annexe de la mairie a été endommagée par une pierre, ne permettant pas d’y accéder. Trois panneaux d’affichage ont été détruits par le dégagement de chaleur.

Quelques jours plus tard, l’IGPN lance une enquête sur des « soupçons de violences policières ». Il fallait bien une douzaine de bagnoles brûlées pour faire semblant de s’inquiéter des agissements policiers.

Mots-clefs : violences policières
Localisation : Chanteloup-les-Vignes

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