En bloquant tout accès à l’administration et en empêchant le déroulement normal des cours et des examens, les étudiant.e.s se ré-approprient leur université et s’opposent aux décisions du gouvernement.
Comme symbole de notre opposition à la réforme de l’enseignement public, nous retardons le traitement des dossiers d’admission à l’université (qui exécute pour la première fois la loi Vidal).
Nous nous opposons fermement aux inégalités sociales et territoriales qui vont se renforcer avec le nouveau système de tri à l’entrée de l’université. Un classement hiérarchisé des lycées (via une note qui discrimine les futur.e.s étudiant.e.s dans leur dossier d’admission), réduit la mixité sociale et remet en cause le droit au savoir pour tous.tes.
Nous revendiquons également le droit à l’erreur en défendant le maintien des compensations et des redoublements (la Loi ORE, autre réforme de l’enseignement public, vise à supprimer la compensation des moyennes entre elles sur une année : un seul partiel raté empêche de valider son année !).
La fac est autogérée. Pour nous, il est important que l’université reste un lieu ouvert et vivant ! Bien qu’il y ait blocage, les étudiant.e.s engagé.e.s organisent quotidiennement des ateliers, des débats et des cours qui visent à informer et sensibiliser chacun.e.s : environ 60 étudiant.e.s sont présent.e.s jour et nuit sur le site afin que s’organise et se développe l’opposition.
Ces actions sont solidaires de celles du centre Pierre Mendès France (Tolbiac, Paris 1) qui tient un blocage autogéré depuis plus de deux semaines. Le mouvement s’étend et devient national : d’autres universités réparties sur tout le territoire (Toulouse, Montpellier, Nancy, Nantes, Lille…) se solidarisent, le blocage n’est pas un acte d’isolement mais un moyen de lutte pour le retrait des lois Vidal et ORE.
Notre mobilisation artistique est notre réponse au gouvernement. En tant que pôle d’arts-plastiques et cinéma de la Sorbonne, tous.tes les étudiant.e.s expriment leurs revendications à travers des démarches créatives et artistiques.
Pour toute information, nous vous invitons à prendre rendez-vous avec notre commission-presse via notre page Facebook.
Le comité de mobilisation du centre Saint-Charles