Arrestation de Julián Gil en Colombie - La paix qui pue la mort

Dans le cadre de la campagne « Ser lider social no es un delito », lancée aujourd’hui en Colombie, nous avons reçu l’information suivante (publié sur labogue.info) :

Ce mercredi 6 juin, notre ami Julián Andrés Gil Reyes a été arrêté alors qu’il sortait de son travail à Bogotá. Nous n’avons pour l’heure pas de détails quant à l’accusation, mais il est déjà clair qu’il s’agit d’une opération dans la continuité de la politique de criminalisation des mouvements sociaux s’intensifiant dans le pays.

Julián participe activement à la mobilisation sociale et à la défense des droits fondamentaux des communautés qui souffrent de l’accaparement des terres et du modèle extractiviste de développement qui constituent le contexte historique de la Colombie, et le modèle toujours promu par l’actuel président et, oh !, prix Nobel de la paix, Manuel Santos.

Notre ami est entre autres choses, secrétaire technique de l’organisation sociale Congreso de los pueblos, membre de sa commission internationale, et est très actif au sein des groupes de jeunes de son quartier de Bogotá, à Bosa.

Cette arrestation a lieu dans un contexte de mise en œuvre des accords de paix signés en 2016 entre le gouvernement et les anciennes FARC-EP, aujourd’hui parti politique FARC. Cet accord, déjà peu ambitieux dans son contenu, est systématiquement bafoué par le gouvernement. Mais au-delà d’une stratégie d’épuisement d’ex-guérilleras et ex-guérilleros usé.e.s par des années de lutte, de clandestinité et, plus récemment, par des mois de promesses non tenues, c’est une véritable politique de terrorisme d’État qui continue de se déployer contre tout ce qui prétend vivre dignement sur l’ensemble du territoire.

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