Agressions fascisantes à #Nantes

Depuis plusieurs semaines il se dit ça et là que des violences ont eu lieu sur Nantes. Le soir de la défaite du Front Nazional, nouvelle agression : cette fois-ci ce sont deux jeunes nantais qui sont pris à partie alors qu’ils rentraient tranquilou à vélo. L’un d’entre eux est dans un état grave.

Sur l’agression dimanche soir à Nantes.

Alors qu’une très grande partie de la ville boit des coups, soulagée que le FN ne soit pas au pouvoir, et en profite pour oublier que le Capitalisme Triomphant En Marche est chaussé des mêmes bottes, une autre plus petite partie de la ville manifeste son hostilité à ce piège, son refus de cette dépolitisation par l’argument du moins pire.

On apprend, par textos, qu’une petite poignée de rageux FN-atisants quadrille la ville pour passer ses nerfs. Ils sont signalés au fur et à mesure, pour prévenir les gens de pas trainer seuls, puis on perd leur trace vers le hangar à bananes. Comme souvent, on n’ébruite pas trop la chose pour ne pas leur donner plus d’importance qu’ils en ont, mais radio Cayenne fait quand même passer l’alerte : comme pour les flics, on sait que la soirée va être en mode vengeance pour certains faFs-faNs...

Hélas... Entre minuit et une heure et demie au niveau de l’arret de tram Du Chaffault, deux jeunes se font agresser. Hyper violemment. Si vous le souhaitez, et en supportez la lecture, vous pouvez retrouver l’appel à témoin de la soeur de l’un publié dès le lendemain ainsi que le témoignage de l’autre jeune agressé. Depuis le premier a été mis dans un coma artificiel. La médecine lui a donné UN AN d’Interuption Temporaire de Travail pour tenter de récupérer. Mais les inquiétudes sont grandes quand à sa capacité à reparler ou remarcher un jour... On essayera de mettre des nouvelles en commentaire, en veillant avant tout à respecter le rythme et la volonté de ses proches. Soutien total.

Sur les agressions fascisantes à Nantes.

Pour l’instant personne ne connait l’identité des agressseurs de la nuit du 7 au 8 mai 2017. Cependant, la question qu’ils ont posé à l’un des deux jeunes avant de le frapper, à savoir s’il était "militant antifa" ne laisse pas trop de place au doute sur l’origine politique du geste. Mais plutôt que broder sur de l’incertitude il convient plutôt de rapeler le contexte géopolitique du coin.

Ces dernières années, ces derniers mois particulièrement, les antifascistes et autres groupes politisés de Nantes ont mené la vie dure au FN. Pas seulement un barrage, mais bien un barricadage ! A force de tags sur sa permanence frimeuse le long du Quai de Versailles, celle-ci a déménagé dans un coin beaucoup plus discret (comme le MEDEF d’ailleurs !) Une fois la nouvelle permanence débusquée, elle a reçu un message clair et fort par les « Groupes Unifiés Déménageurs » :

Extrait : "Qui fait passer la loi "Travaille !", qui couvre les policiers violeurs, tue des manifestants et tabasse des paysans ? Qui fait le jeu du FN ? Dans la nuit de dimanche à lundi nous avons donc rendu visite simultanément aux deux permanences nouvellement ouvertes dans le département.
Ne trouvant pas la décoration à notre goût nous avons jugé sympathique de repeindre les murs, nettoyer le sol et arranger certains tableaux de mauvais goût. Les canapés ne passant pas par la porte nous avons malheureusement dû briser carreaux et fenêtres. Nous espérons que les permanents FN de Varades ne nous tiendront pas rigueur de la vivacité du déménagement. Et bien qu’écologistes nous n’avons pas refermé les robinets à leur place. On apprend que par l’erreur.
Ce premier déménagement est offert, pas de facture de notre part ! Les suivants coûteront cher."

Pas plus que le FN n’a réussi à s’implanter, malgré toutes ses tentatives pitoyables, sur la lutte de de Notre-Dame-des-Landes. Que ce soit par les urnes ou par la rue, le grand-ouest rejette ce parti de haine qui surfe sur la désespérance pour vendre la guerre sociale par l’écrasement des minorités.

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