Agents de ménage exploités à la Fête de l’Huma’...

Le 12 septembre dernier, à la Fête de l’Humanité, nous avons repéré une contradiction flagrante et honteuse, entre les conditions de travail du personnel de ménage & entretien des toilettes (labeur déjà assez ingrat en soi), et l’esprit solidaire de tel événement, a fortiori.

Le 12 septembre dernier, à la Fête de l’Humanité, nous avons repéré une contradiction flagrante et honteuse, entre les conditions de travail du personnel de ménage & entretien des toilettes (labeur déjà assez ingrat en soit), et l’esprit solidaire de tel événement, a fortiori.

Ainsi, sur l’ensemble du site, les employés de Psv.fr ne peuvent s’assoir, ni se protéger du soleil ou pluie (pour cette édition : la chaleur, l’année passée : la boue).

De surcroit, ils travaillent de 8h à 1h du matin, sans accès au camping pour dormir. Les bénévoles des stands ont ce « luxe ». Pas eux, contraints de rentrer en transports en commun, alors largement encombrés. Ce qui ne laisse à la plupart que 2 heures grosso modo pour dormir, avec un aller retour bien inutile et fastidieux !

Nous avons donc prévenu la régie, ainsi reçus par deux agents quasi aussitôt sensibles à notre signalement et coopératifs : « Les patrons de Psv.fr se baladent en Smart rouge et bleue sur le parc ». On essaiera de les croiser.

Surtout, un boss du service d’ordre, immédiatement réactif – à ce sens humain et revendicatif circonstancié – nous a emmené dare dare vers son responsable. Le ton était donné, et sur un rythme de branle bas de combat, correspondant au milieu engagé que l’on attend ici !

Au PC général, Patricio de l’As91 nous a alors assuré qu’il ferait passer l’information : la nécessité de protections contre pluie ou soleil, de quoi s’assoir et dormir sur place, au même titre que les bénévoles, pour ce personnel exploité et précarisé (à haïr la Fête de l’Huma’ !). Nous avons demandé un suivi, laissant notre contact.

La société sous traitante en cause a également le contrat d’entretien pour Solidays. L’ambiance toute aussi fraternelle de ce festival mérite que l’on y soit tout autant vigilant, particulièrement pour qui se tape les sales besognes.

Situation tragique, où les personnes précarisées sont quasi partout mal traitées. Y compris dans les temples de la dénonciation de tels vices au travail. De quoi ne plus se fier à de belles images d’engagement, pour qui subit en premier lieu une perversité structurelle et banalisée. Ne pas s’en soucier serait lamentable !

Ironie du sort : c’est à la Fête de l’Huma’, grand marché promotionnel et de combat s’il en est, que l’on a eu le plus de refus de billets de banque taggués (pour le Rwanda…), depuis des mois, en réglant consommations et repas. Comme quoi…

entièrement repris du site du Collectif des Innovations/illuminations Politiques

Mots-clefs : précaires
Localisation : La Courneuve

À lire également...