Actualité de la lutte dans le secteur de l’éducation

Depuis le 19 mars, les salarié·es de la fonction publique sont en grève. Cet article revient sur les revendications au sein de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur, ainsi que les prochains rendez-vous pour le plan d’urgence que réclament les grévistes dans le 93 depuis plusieurs semaines.

Prochains Rendez-vous :

Vendredi 29 mars

Rendez-vous devant le ministère de l’économie de Bercy à 13h

Samedi 30 mars

Manifestations dans le 93 pour un plan d’urgence enseignement.

  • En direction du Stade de France :
    • Pierrefitte, Stains, Villetaneuse : 11h métro Saint-Denis Université.
    • Saint-Denis : 12h Mairie.
    • La Plaine : 12h 150 avenue du président Wilson.
    • Aubervilliers : 11h Mairie.
  • En direction de Montreuil :
    • Les Lilas : 11h Mairie.
    • Bagnolet : 11h collège Politzer.
    • Rosny-sous-Bois : 11h Mairie.
  • En direction de Rosny 2 :
    • Gagny : 10h30 RER.
    • Le Raincy-Villemomble : 11h40.
    • Bondy : 12h30.
  • En direction de Livry-Gargan :
    • Montfermeil : 11h collège Jaurès.
  • En direction de Sevran :
    • Aulnay-sous-Bois : 11h RER.
  • En direction du Bourget :
    • Le Blanc-Mesnil : 11h collège Mandela.
    • Drancy : 11h Mairie.

En résumé, tous les rendez-vous en image :

Vendredi 5 avril

Les grévistes de l’éduc font danser le 93 Cantine Artagon, 34 rue Cartier Bresson Pantin à partir de 18h

Un résumé du mouvement dans le 93 jusqu’à présent :

  • Semaine 1 : Pas de moyens, pas de rentrée ! Le 93 fait sa rentrée à Stanislas ! Début de la reconductible ! Rassemblement devant Stanislas et la DSDEN. L’intersyndicale est reçue. Les AG démarrent.
  • Semaine 2 : Le 93 ne fait toujours pas sa rentrée. La reconductible continue : le 7 mars, 4500 personnels défilent sur Paris, 450 personnes en AG. Le 8 mars, reconductible très importante dans le département.
  • Semaine 3 : Le 93 est reçu par le ministère. Plus de 5000 personnes encore dans la rue, des cortèges convergent de tout le 93 vers Bobigny ! Toujours 40 à 50% de grévistes. Opérations écoles/établissements déserts très suivies. Les réunions publiques se multiplient.
  • Semaine 4 : Une semaine de reconductible. Plus de 5000 collègues dans la tête de cortège mardi, mercredi opération banderoles, jeudi plus de 3000 personnels dans la rue pour aller chercher le pèze à Matignon ! Dimanche : rassemblement massif (FCPE et parents d’élèves).
  • Semaine 5 : Le 93 se soulève. Mardi anniversaire du début du mouvement avec « nuits des écoles et des établissements », grèves militantes, rassemblement devant Bercy et samedi manifestations locales dans le 93 pour avoir toute la population avec nous !
  • Semaine 6 : On lâche toujours rien Programme à venir ; Le 5 avril : grosse soirée de soutien aux grévistes.

Résumé en image :

Communiqué de Sud éducation

SUD éducation appelle avec l’intersyndicale à la grève le 19 mars dans le cadre d’une journée d’action de toute la Fonction publique pour les salaires. Dans l’Éducation nationale et l’Enseignement supérieur, cette grève prend un tour particulier depuis l’annonce des économies imposées sur le budget 2024 et sur celui de 2025 : le gouvernement impose à notre secteur une austérité brutale. Les deux ministères sont en peine pour trouver les budgets sur lesquels économiser : en effet, il manque de tout !

Les personnels sont trop peu rémunérés pour que les métiers soient attractifs : le ministère peine à recruter des enseignant·es, des CPE, des AESH, des personnels médico-sociaux…

Ces coupes budgétaires rendent impossible le recrutement en cours d’année de personnels pour assurer à chaque classe d’avoir un·e professeur·e.

Nous avons pourtant besoin de recruter massivement pour baisser le nombre d’élèves par classe et pour permettre aux personnels d’exercer leur droit à la formation. L’école publique est à un point de rupture, incapable de répondre aux défis de la société d’aujourd’hui : réduction des inégalités, école inclusive, rénovation écologique du bâti…

Attal disait emmener avec lui à Matignon “la cause de l’école” : on aurait préféré qu’il laisse l’école tranquille ! Alors que l’ensemble de la communauté éducative dénonce le Choc des savoirs et en particulier les groupes de niveau au collège, Attal s’entête à imposer sa lubie au ministère de l’Éducation nationale. Sa réforme est contestée sur le fond : les personnels refusent de trier les élèves, et sur la forme : en cassant les classes, l’enseignement imposé en groupes fragilise les élèves, désorganise les services et les emplois du temps et rend impossibles tous les dédoublements des autres disciplines.

Attal continue de marteler sa volonté d’imposer des groupes de niveau malgré la disparition du qualificatif “de niveau” des textes à venir. Pour cela, il a annoncé aux chef·fes d’établissement que les cours en classe entière ne pourraient excéder 10 semaines sur les 36 semaines d’enseignement : une consigne bien trop stricte et inapplicable. Il n’y a aucune souplesse dans cette nouvelle contrainte.

Attal ne peut imposer, seul depuis Matignon, l’organisation du service public d’éducation : on ne réforme pas l’Éducation nationale contre le ministère de l’Éducation nationale lui-même !

Attal n’a pas tiré les leçons du fiasco de la réforme du bac Blanquer : imposée dans la précipitation, contre l’avis de la communauté éducative, elle est détricotée un peu plus chaque année.

SUD éducation appelle à se mobiliser par la grève le 19 mars et à échanger sur les suites à donner à cette grève.

Attal veut nous imposer une réforme de casse de l’école publique, mobilisons-nous massivement pour l’en empêcher !

Retrouvez le communiqué ici

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