La manifestation des précaires
La manifestation des précaires à Stalingrad a réuni plus de 1500 personnes à ce jour (6 décembre 2014) place Stalingrad. En réunissant divers organisations, elle est partie tranquillement dans son parcours vers la place de Clichy.
Au sein de la manifestation, une délégation de précaires-chômeurs-intermittents s’est dirigée vers le rassemblement national des états généraux du Parti Socialiste, porte de Pantin afin de faire entendre ses revendications.
Action aux états généraux du PS
Dès l’arrivée de cette délégation de plus d’une centaine de personnes, les portes ont été immédiatement tenues par le Service d’Ordre du PS. Les coups sont partis de leur part dans tous les sens, sans retenue ni sélection. Malgré cela, les manifestants sont parvenus à arriver jusqu’aux portes du bâtiment. À ce stade, une série de charges et de contre charges entre le service d’ordre et les manifestants ont été échangées. Dans ces charges, on peut mentionner du coté du service d’ordre l’usage de coups, de gazeuzes, matraques télescopiques et shocker (pistolet électrique de contact). Face à cela, les manifestants n’ont pas reculé, ont tenu leur ligne par tous les moyens nécessaires jusqu’à l’arrivée des forces de l’ordre, c’est à dire durant à peu près 45 minutes.
À partir de l’arrivée des gendarmes mobiles, les manifestants ont tenté de trouver des issues, ont été poursuivi par les gros bras du PS devenus enragés ainsi que par les gendarmes mobiles chargeant. Dans le désordre, les manifestants n’ont pas réussi à trouver une issue commune. D’aucuns ont longé des voies ferrés, escaladé les barbelés autour du hangar, se sont réfugiés temporairement dans un chantier adjacent. Manque de pot, les chiens du service d’ordre y sont entrés. Quelques coups particulièrement violents auraient été échangés. Un autre groupe de manifestant s’est retrouvé encerclé par les forces de l’ordre. Dans ce beau merdier, il est difficile de savoir ce qui s’est passé en détail à l’heure où nous écrivons.
Nous pouvons mentionner déjà, un blessé du coté du SO, et au moins 60 arrestations. Les manifestants arrêtés ont été amenés au commissariat de la rue de l’Évangile.
Un petit rassemblement a eu lieu devant le commissariat.
À 21h, tout le monde était relâché.
Selon Médiapart, c’est sous les huées et protégés par un cordon de CRS les séparant de manifestants précaires et chômeurs, que les délégués du parti socialiste ont quitté leurs états généraux, ce samedi à Paris.
Service d’ordre, Flics = même combat
L’État, tenu par le Parti Socialiste et ses sbires frappe, mutile, tue.
Par le système social, nous gouverne, choisit nos vies et notre mort.
À loisir, l’État donne ses aides sociales (qui sont notre argent) ou nous assassine. L’État nous juge ou nous expulse.
Les polices privées comme publiques n’ont pas de limites.
Pour maintenir l’ordre en place, tous s’organisent
À nous aussi de poser les limites : s’organiser contre les forces de police.
Et ce juste pour avoir la possibilité de choisir nos vies.
Best of des pires choses entendues à l’intérieur de cette réunion pendant que nous subissions leurs coups et violences : (pour se redonner un peu la rage et continuer de lutter)
Maire de Nantes : « Alors, mes chers camardes, débattons ! Débattons en liberté, cette liberté qui nous est si chère ! » . Cette liberté qu’ils s’accordent au détriment de celle de tous les autres.
Guillaume Bachelay, Secrétaire national à la coordination : « Prenons la mesure de ce qui a été accompli et soyons en collectivement fiers ! »
Sarah Proust, secrétaire nationale du PS, chargée de la "riposte" : « Au cœur du projet socialiste, il y a la justice, l’égalité, mais il y a aussi le fait de construire ensemble la société du bien vivre. » En tuant des gens, c’est bien mieux !
Et vive la Novlangue bien sûr !
Pour avoir une idée des états généraux du PS :
Autres comptes rendus :
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=7486
