Semaine de lutte sur Nanterre U, le 31 n’est qu’un début

Appel à la grève reconductible et au blocage à partir du 31 mars - Décisions suite à l’AG et au comité de mobilisation du 22 et 25 mars.

Mardi 29 Mars :
AGs d’UFRs :
Sciences humaines (SSA et SPSE) à 12h30 en C2
Philo lettres (PHILIA) à 12h30 dans l’espace occupé bat L
Langues et sport (LEA, LLCE et STAPS) à 12H30
Droit (DSP) à 13H amphi D du bâtiment F en présence de profs qui ont décortiqué la loi
Comité de mobilisation à 17h (et commissions rappel)

Mercredi 30 Mars :
7H45 : Barrages filtrants
12H30 : AG de toute l’université en amphi D1 (vote du blocage ?)

Suivi d’une action inter-lutte dans l’aprèm

Jeudi 31 mars :
journée de grève et d’action interprofessionnelle
AG interpro à 9H30 (bat F) avec postiers, profs, personnels, lycéens
Suivie d’un débrayage pour aller à la manifestation !

Occupations à Paris

PS : D’autres activités sont organisées (comme des projections) notamment dans le cadre de l’occupation du bat L.

APPEL DE NANTERRE 2
Nous, étudiants de Nanterre, réunis en assemblée générale le mardi 22 mars, appelons à poursuivre la mobilisation contre la loi « El Khomri » et à l’amplifier jusqu’à son retrait. Cette loi n’est ni amendable, ni négociable. Les aménagements à la marge, d’ores et déjà proposés par le gouvernement ne sauraient modifier son objectif premier : nous faire travailler plus pour un salaire moindre, précariser les salariés, renforcer le pouvoir patronal dans les entreprises.

Avec cette loi le gouvernement prévoit notamment :
De faire prévaloir les "accords d’entreprises", sur les accords de branches, sur le code du travail, qui garantit un socle commun de protections salariales.
De nous faire travailler plus : de 46 à 48 heures par semaine (60 heures sur autorisation de
l’inspection du travail), 12 heures par jour et 40h par semaine pour les stagiaires mineurs.
De nous faire gagner moins : baisse de la rémunération des heures supplémentaires (désormais rémunérées à 10% de plus qu’une heure normale contre 25 à 50% auparavant)
De nous licencier plus facilement, sans que l’entreprise n’ait à justifier de difficultés économiques particulières.

Elle s’inscrit dans un contexte de casse des acquis sociaux (loi Macron, pacte de responsabilité, accord national interprofessionnel) et de politiques austéritaires et de privatisation (réduction des budgets des services publics : hôpitaux, enseignement supérieur, et notamment la suppression de 50 millions d’euros dans les CROUS) menées par les gouvernements successifs.
Ces mesures ont été prises en nous faisant miroiter une hausse des embauches, Pierre Gattaz président du MEDEF promettait début 2014 la création d’un million d’emplois pour le pacte de responsabilité, alors que le chômage et la précarité ne cessent de grimper depuis l’adoption de ces mesures (plus de 500 000 chômeurs supplémentaires entre février 2014 et août 2015).

Ces mesures s’inscrivent également dans un contexte de guerre, de racisme et de répression. L’État d’urgence décrété permet à l’État de bafouer nos droits les plus élémentaires en donnant les pleins pouvoirs aux préfets de police qui peuvent interdire des manifestations, perquisitionner et assigner à résidence des militants politiques. Des leaders syndicaux sont actuellement poursuivis pour avoir défendus leurs emplois.
Le soupçon est ainsi abusivement porté contre les supposés musulmans, les réfugiés et les immigrés avec la déchéance de la nationalité. D’un autre coté les interventions militaires et les livraisons d’armes à toutes sortes de régimes menacent notre sécurité intérieur, participent aux millions de morts, de réfugiés et légitiment la destruction de nos acquis démocratiques ici !

Nous refusons que les étudiants, les travailleurs et les chômeurs payent la crise ainsi. Nous refusons de nous laisser diviser entre « nationaux et étrangers » entre « bon et mauvais citoyen ».

D’autres générations se sont battues avant nous, nous ne serons pas la génération sacrifiée !
Dans les jours qui viennent, nous appelons donc l’ensemble des étudiants à se réunir, à descendre massivement dans la rue mais aussi à se mettre en grève afin d’étendre la mobilisation, de s’adresser à d’autres secteurs (lycéens, salariés) et de progresser dans la construction du rapport de force.

Nous affirmons que seule une mobilisation déterminée de tous les secteurs du monde du travail et de la jeunesse, une grève interprofessionnelle sera à même de faire reculer le gouvernement.

Nous appelons donc l’ensemble des salariés, des jeunes et des chômeurs à lancer une grève reconductible et un blocage total à partir du 31 Mars !

Plateforme de revendications :
Retrait sans condition de la loi "travailler plus en gagnant moins" !
Arrêt immédiat des mesures d’austérités, de casse des acquis sociaux et des services publics. Nous exigeons notamment le réinvestissement massif de l’État dans l’enseignement et le retour des 50 millions d’euros sucrés aux CROUS !
Nous exigeons la levée immédiate de l’État d’urgence et de la répression ! Notamment à l’encontre des goodyears, des salariés d’air France et des lycéens/étudiants inculpés !
Flics hors des facs et des environs !
Semaine de 32 heures maximales !
Un travail pour tous ! Un salaire étudiant !

Mots-clefs : luttes étudiantes
Localisation : Nanterre

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