Dans la lettre interne de la SNCF, la direction dévoile quelques sabotages de ces dernières semaines, en lien avec la grève :
- Vol des cartes électroniques électroniques permettant le départ des rames
- Sectionnement des fils de commande entraînant de longues coupures d’alimentation électrique
- Alertes radios et appels à coupure d’urgence intempestifs depuis les téléphones de voie
- Blocages d’aiguilles
- Blocages des portes de départ
Et aussi :
- Dépôts multiples d’objets de grande taille faisant obstacle aux voies
- Blocage volontaire de barrières de passage à niveau (Oise)
- Allume-barbecue placé dans une artère de câbles de signalisation avec couvercle de caniveau reposé (Haute Garonne)
- Galette de contrepoids caténaires retirées provoquant un lourd incident caténaire (Meurthe-et-Moselle)
Néanmoins la SNCF se trompe grandement quand elle qualifie ces pratiques de "nouvelles". Le sabotage a été utilisé maintes fois dans le passé, en particulier lors de conflits sociaux, et plus récemment chez les cheminots lors du mouvement anti-CPE. Le sabotage a d’ailleurs été longuement décrit comme moyen d’action efficace par un Cégétiste des années 1890-1900, Emile Pouget, dans un petit livre sobrement intitulé Le Sabotage, et adopté comme outil de lutte dans la Charte d’Amiens (1905).
« Grève, blocage, sabotage » prend tout son sens.