Le communiqué officiel :
La manifestation d’aujourd’hui a connu une mobilisation inégalée.
520 tracteurs, venus de tous les départements limitrophes ont été comptés, deux fois plus que le 24 mars 2012 à Nantes. Cela marque une implication massive du monde paysan. Les tracteurs vigilants sont prêts à intervenir sur la zad.
Il y avait 63 bus venus de toutes les régions de France, deux fois plus encore que lors de la chaîne humaine. C’est le signe d’une mobilisation nationale et de la connection entre Notre Dame des Landes et d’autres luttes contre les grands projets inutiles et imposés.
Il y avait entre 50 et 60 000 personnes, plus encore que lors de la manifestation de réoccupation du 17 novembre 2012. Il s’agit de la plus grosse mobilisation du mouvement.
Lire la suite ici : http://zad.nadir.org/spip.php?article2214
La manif était très diverse.
Vous pouvez jeter un oeil au live qui est ici : https://paris-luttes.info/nantes-notre-dame-des-landes-recit
Bon on peut le dire, on y était mais heureusement qu’on n’était pas tou-te-s seul-es !
Car n’en déplaise aux médias, aux partis et au gouvernement, y avait BEAUCOUP de monde comme en témoignent les images qui nous sont parvenues :
Des bestioles sont même venues à pied (peut-être en tracteur) :
Les clowns étaient là, comme d’habitude :
Les Nantais-es se posent la question de ce qui a été vraiment dévasté par « 1000 casseurs-es » : http://duclock.blogspot.fr/2014/02/nantes-centre-ville-devaste-de-quoi.html#!/2014/02/nantes-centre-ville-devaste-de-quoi.html
Serge Quadruppani a l’air de s’être bien amusé et nous promet un article de choc sur la répression.
Il n’est pas le seul à avoir bien rigolé, vraisemblablement :
Parmi les nombreuses vidéos disponibles sur youtube, voici le Cours des 40 otages en accéléré. Vidéo dans laquelle on voit bien plus une foule enthousiaste et nombreuse qui ne cède pas aux intimidations de la police.
On trouve beaucoup de témoignages sur la répression, dont un reçu par mail sur le secteur de l’hôpital :
Témoignage sur l’intrusion et l’offensive policière sur le parking de
l’Hôtel Dieu de Nantes ce samedi 22 février 2014.Au niveau du carrefour devant l’Hôtel Dieu de Nantes, au croisement du boulevard Jean Monnet et boulevard Jean Philippot, la police envoie des salves de grenades lacrymogènes vers 16h30.
Au départ, la violence policière s’exerce à l’écart de l’hôpital mais très rapidement un groupe d’une dizaine de CRS s’avance vers la guérite de l’entée principale de l’hôpital.
Par la suite et d’une manière totalement incompréhensible, différentes vagues de lacrymogènes arrosent l’esplanade et la voie piétonne des patients qui longe le bâtiment. Des cartouches de grenades lacrymogènes sont retrouvées au sein des différents parkings et des urgences ophtalmologiques (sur la gauche de l’entrée de l’hôpital).
Certain-e-s manifestant-e-s affluent et partent se réfugier directement dans le hall (c’est le cas par exemple d’une jeune fille d’environ 8 ans, accompagnée certainement de son père, et qui suffoquait beaucoup). La lacrymo se ressent jusqu’au niveau du sas de l’entrée principale et un malade en chaise roulante est rapidement incommodé par les fumées toxiques.
Malgré les salves de lacrymo, un groupe de 6 CRS continue son offensive et pénètre sur le parking de l’hôpital. Très agressifs, ces derniers pointent à diverses reprises les quelques personnes sur l’esplanade avec le LBD 40.
Un CRS vise surtout un jeune d’environ 15-16 ans qui se réfugie derrière une voiture. Apeuré, il panique car conscient qu’il est condamné à ne plus bouger sous peine de recevoir le projectile de l’arme du policier haineux. Il faut l’intervention répétée de quelques individus qui crient au flic « baisse ton LBD 40, t’es sur le parking de
l’hôpital, t’as rien à y faire, allez baisse ton arme ! » pour qu’il retrouve, non sans mal et malgré une hésitation palpable, un sursaut d’intelligence (et comprenne ainsi qu’il n’est pas en train de jouer à COD4 avec sa Playstation). Après cet échange verbal, les 6 CRS déguerpissent et prennent position un peu plus loin sur l’avenue Jean
Philippot.
Pendant près d’une demi-heure, d’autres policiers se regrouperont devant la guérite de l’entée de l’Hôtel Dieu empêchant les manifestant-e-s de rejoindre de nouveau la foule qui reculera progressivement d’abord au niveau de la faculté de médecine, puis au niveau du square Daviais et de l’immense parking Gloriette.
Comme quoi, la préfecture semble avoir tout fait exprès pour criminaliser la manifestation avant
(arrêté préfectoral disponible ici
)
et pendant la manif comme l’explique très bien ce site : http://dormirajamais.org/nddl/
et un texte publié sur Indymedia Nantes :
Nous, M. et M., casseurs extrémistes de l’ultra gauche autonome. 23 février 2014. Bien entendu ce titre est à prendre (très précisément) au second degré.
Nous sommes un couple, la quarantaine, pas membres d’une quelconque organisation (ah si, l’un de nous est syndiqué). Nous relatons ici notre ressenti des évènements d’hier à Nantes, samedi 22 février, dans le cadre de la manifestation contre le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes. Les enfants n’ont pas voulu venir. Heureusement !
Lire la suite : http://nantes.indymedia.org/articles/28963
Vous trouverez sur le même site également des conseils médicaux et juridiques en cas de blessures par grenade assourdissante ou par flashball : http://dormirajamais.org/conseils/
Le communiqué de Face aux armes de la police sur Paris-Luttes Infos repris de leur site : http://faceauxarmesdelapolice.wordpress.com/2014/02/24/blessures-et-police-politique/
L’entretien audio avec Quentin, qui a perdu son oeil gauche ce samedi :
Les médias, sauf Médiapart (article payant pour ceux qui peuvent y accéder)->http://www.mediapart.fr/journal/france/240214/nantes-un-manifestant-eborgne-par-des-tirs], ignorent sciemment l’histoire.
A notre connaissance il n’y a pas encore de bilan des blessé-es lors de cette manif (depuis ce matin on entend le chiffre de 10), alors qu’on appuie bien sur les 7 flics sur le carreau et les « 1000 casseurs-es ».
Un cameraman de Rennes TV (qui filmait de près) a également été blessé :