Repas de soutien à un collectif de cantines populaires

| La cantine des pyrénées

L’intercollectif Champêtre est un rassemblement de plusieurs collectifs et cantines solidaires qui souhaitons produire directement les légumes nécessaires à nos actions en lien avec une productrice maraîchère. Nous organisons dimanche 23 janvier un repas pour récolter l’argent qui permettra d’acheter les semences.

La cantine des Pyrénées, la cantine des Gilets Jaunes de Montreuil, la BSP [1] Montreuil-Bagnolet et la BSP Aubervilliers-Pantin se sont mis en lien avec une maraîchère militante proche de Paris, qui nous met à disposition 750m² de terres et son appui technique pour que nous puissions produire directement nos propres légumes afin d’alimenter nos cantines et distributions alimentaires.

Nous organisons pour lancer ce projet un repas de soutien à la Cantine des Pyrénées le dimanche 23 janvier pour financer les semences et un peu de matériel nécessaire à la production. On prévoit pour cette première année de commencer par des légumes demandant peu d’entretien et donc plutôt "faciles" à produire mais difficiles à trouver lors des récups d’invendus (patates, courges, oignons).

Le tract avec plus d’infos :
L’intercollectif Champêtre est un rassemblement de plusieurs collectifs et cantines solidaires qui souhaitons produire directement les légumes
nécessaires à nos actions en lien avec une productrice maraîchère. Cela répond au moins à trois nécessités.

La première est de réduire notre dépendance aux récupérations d’invendus, qui permettent certes de réduire le gaspillage mais nous maintiennent dans les chaînes de production et de distribution sans fin du système agro-industriel que nous considérons toxique et sans avenir. C’est donc la
nécessité de produire à proximité de nos lieux d’organisation des patates, des courges, des oignons, de l’ail et des échalotes de qualité !

La deuxième est de retisser des liens entre la ville et la campagne qui sortent producteurs ruraux et consommateurs urbains d’une séparation factice : nos cantines et lieux de distribution solidaires, qui sont aussi et surtout des lieux de socialisation et de politisation, nous semblent à ce titre des endroits stratégiques pour penser et mettre en œuvre démocratiquement les prémices d’une autonomie paysanne et alimentaire. Une autonomie, à notre échelle de quartier, qui soit accessible à tou.te.s, discutée autant autour de repas chauds dans nos lieux autonomes de la région parisienne qu’en travaillant la terre à intervalles réguliers dans le 77, épaulé.e.s par des camarades paysan.ne.s.

Cette nécessité recoupe la troisième qui consiste à faire exister un appui mutuel entre luttes menées en ville contre les politiques néolibérales et répressives que nous subissons de plein fouet en milieu urbain, et les luttes menées par une paysannerie combative. Ces luttes font actuellement
réémerger un rapport de force contre l’agriculture conventionnelle et son lot d’acteurs à destituer (ou au moins à embêter, à contraindre) : FNSEA, cumulards qui s’accaparent les terres, industriels de l’agro-chimie, éleveurs des giga-fermes qui condamnent des milliers d’animaux à une vie
insoutenable, promoteurs de la mécanisation à outrance et de l’agriculture 2.0, aménageurs et promoteurs de l’artificialisation des sols, ministère de l’agriculture, SAFER, etc. Ces luttes ancrées dans les territoires ruraux, à l’image des ZADs, de la campagne des Soulèvements de la Terre ou des syndicats/coopératives existant sur le Plateau de Millevaches ou dans le Haut Berry (pour ne prendre que ces quelques exemples), permettent de faire exister des lieux d’autonomie plus pérennes, avec des espaces et une temporalité plus propices à accueillir et organiser une « vie bonne », façonnée et décidée collectivement, où s’inventent et se tissent d’autres rapports aux milieux et au vivant.

C’est avec ces perspectives que la cantine des Pyrénées, la cantine des Gilets Jaunes de Montreuil, la BSP Montreuil-Bagnolet et la BSP Aubervilliers-Pantin se sont mis en lien avec une maraîchère militante proche de Paris, installée à Tournan-en-Brie dans la ferme de Combreux, qui
nous met à disposition 750m² de terres et son appui technique pour que nous puissions produire directement nos propres légumes afin d’alimenter nos cantines et distributions alimentaires. Ce repas de soutien vise à nous aider à financer les semences et un peu de matériel nécessaire à la
production, frais que nous partageons avec elle en échange de légumes gratuits au moment des récoltes. On prévoit pour cette première année de commencer par des légumes demandant peu d’entretien et donc plutôt « faciles » à produire, mais difficiles à trouver lors des récups d’invendus : patates, courges, oignons, ail, échalotes.

Bon appétit et merci d’avance pour votre soutien ! (Qu’il consiste à nous donner quelques sous, à relayer cette initiative dans vos réseaux ou à faire
de ce repas un moment convivial et instructif pour reconquérir notre autonomie alimentaire !)

Tract interco champêtre

Notes

[1Brigade de Solidarité Populaire

Mots-clefs : agriculture | cantine
Localisation : région parisienne

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