Réflexions à propos de la ZAD : une autre histoire

Initialement publiée en anglais sur Crimethinc pour un public anglophone, voici l’une des nombreuses histoires qui pourraient être racontées à propos de la ZAD, par une personne qui y a longuement vécu et s’intéresse aux mécanismes des dynamiques internes.

Un regard en arrière un an après les expulsions

J’ai écrit ce texte au printemps 2019.
Il était en anglais, pour un public anglophone, parce qu’il n’y avait presque pas d’information disponible, et j’étais fatiguée de répondre toujours cette même question : « Mais merde, qu’est-ce qu’il s’est passé ? ».

C’était aussi douloureux d’en parler, il me semblait plus simple d’avoir quelque chose d’écrit et partageable.

J’ai été longtemps opposée à sa traduction, car il était simplifié et écrit pour des personnes qui ne comprennent pas le contexte en France ni sur la ZAD.
J’aurais écrit quelque chose de très différent en français, avec plus d’analyses sur les rôles des différentes composantes, et des groupes qui ont existé sur la ZAD.

J’espérais, et j’espère toujours, que quelqu’un·e va écrire ce texte. Mais évidemment, d’autres sont toujours en train d’essayer de réécrire l’histoire, je ne devrais pas en être surprise, leur franchise [1] dépend de ces mensonges.

C’est cette réécriture de l’histoire qui m’a motivé à publier une traduction.

couverture

Introduction de Crimethink

À partir des années 1960, des personnes se sont organisées pour bloquer la construction d’un aéroport à Notre-Dame-des-Landes dans l’ouest de la France. C’est devenu l’occupation connue à travers le monde comme la ZAD - la zone à défendre.
En janvier 2018, le gouvernement français annonçait que l’aéroport ne serait pas construit ; en avril et mai 2018, la police française menait une opération militaire brutale pour y réintroduire le contrôle de l’État. De nos jours, la ZAD n’est plus que l’ombre de ce qu’elle était.

Comment est-il possible pour l’État français d’écraser cet exemple aussi puissant d’autonomie ? Dans la rétrospective qui suit, une résidente de longue date explore comment les dynamiques internes ont aidé à ouvrir la voie à la répression par l’État. C’est l’une des nombreuses histoires qui pourraient être racontées à propos de la ZAD, mais nous considérons que c’est un document historique important qui pose des questions cruciales sur la façon d’équilibrer autonomie et responsabilité et comment combattre des dynamiques autoritaires qui émergent de l’intérieur. Nous espérons que cela aidera les luttes menées autour du globe de nos jours.

https://crimethinc.com/2019/04/23/reflections-on-the-zad-looking-back-a-year-after-the-evictions

Version web
Version brochure

Notes

[1Au sens de la licence commerciale, et non de l’honnêteté évidemment.

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