Rassemblements dans toute les villes en soutien aux 2 manifestants dans le coma, aux blessé.es de Sainte-Soline et du mouvement des retraites, pour la fin des violences policières.

Alors que nous continuons à manifester contre la réforme des retraites, alors que nous continuerons à converger pour arrêter les méga-bassines, nous appelons à nous rassembler :
jeudi à 19h devant toutes les (sous)-préfectures. En soutien aux 2 manifestants dans le coma, aux blessées de Sainte-Soline et du mouvement des retraites, pour la fin des violences policières, pour la dissolution de la brav-m et l’interdiction des grenades GM2L.

  • Des sites pour les blessé-es de Sainte-Soline

    Pour témoigner des blessures de Sainte-Soline :
    https://framaforms.org/temoignages-des-blessures-suite-au-mainntien-de-lordre-criminel-du-25-mars-1680176393

    Pour envoyer des mots de soutien aux blessé-es et leurs proches :
    mots-de-soutiens-25mars@riseup.net

    Site tenu par les camarades de S. :
    https://lescamaradesdus.noblogs.org/

  • On n’oublie pas, on pardonne pas !

    Le cortège parle aux astres, constellant la ville de feux, et étoilant certaines vitrines bien choisies :
    « Zyed, Bouna, Théo et Adama, on n’oublie pas, on pardonne pas ! »
    « Sainte Soline, on n’oublie pas on pardonne pas ! »

  • Serpentin dans le marais

    Parcours (qu’on tente d’actualiser) pour l’instant (à retrouver ici aussi) :
    rue du temple (vers le nord) -> rue des Haudriettes (est) -> rue des Francs Bourgeois (est) -> rue des Rosiers (ouest) -> Saint-Paul (est) -> rue de Sévigné (nord) -> rue de Turenne -> boulevard Beaumarchais (nord) -> rue du chemin vert (nord-est) -> Rue Popincourt (sud-est) -> Ledru-Rollin vers Volaire -> avenue Parmentier (nord ouest) -> Aux alentours du croisement Chemin Vert/Parmentier, les flics ont chargé et le cortège s’est dispersé. Ils occupent l’espace dans toutes les rues du quartier... Depuis, il y a beaucoup de monde dans le coin qui cherchent à rejoindre la sauvage (22h05)

    Sur son passage, le cortège fait flamber trottinettes et poubelles. Les feux qui constellent les rues ralentissent la manif, mais pas la détermination : « Darmanin assassin ! »

    Comme un jeudi
    Faut bien avouer que ça change des République-nation
  • Plusieurs milliers de personnes en manif dans le marais

    Au son de « Flics, violeurs, assassins », « Darmanin assassin » « anticapitalista » ou « on est là », plusieurs milliers de personnes ont remonté la rue du Temple puis tourné par la rue des Haudriettes dans le marais. La Brav a fait son apparition rue Rambuteau mais a fait demi-tour face au nombre

    De ci-de là des feux de poubelles sont allumés

    Après avoir emprunté la rue des Francs Bourgeois vers la place des Vosges, le cortège serpente dans le marais et se dirige désormais vers l’ouest par la rue des rosiers

  • Le rassemblement devient manif !

    Après les prises de paroles, quelques slogans et fumis, un cortège massif part plein nord par la rue du Temple au son de « Darmanin Assassin » !

  • Des milliers de personnes sur la place, prises de parole

    Il y a désormais plusieurs milliers de personnes sur la place. D’un côté, il y a plusieurs prises de paroles : lecture des communiqués des parents et des proches de S ; prise de parole des soulèvements de la Terre pour la fin des violences policières ; des personnes de la « base arrière » de Sainte-Soline donnent des billes sur le soutien psychologique ; des représentant-es de la Marche des solidarités également.

    De l’autre côté de la place, ça chante des slogans : « tout le monde déteste la police », « siamo tutti antifascisti », « Paris, debout, soulève-toi ! »

    Sur un balcon donnant sur la place, une banderole est déployée : « Soutien à nos blessés »

  • Déjà plusieurs centaines de personnes devant l’Hôtel de Ville

    Même si un arrêté d’interdiction de manif est tombé sur une bonne partie de Paris dans l’après-midi, la place de l’Hôtel de Ville est (facilement) accessible et il y a déjà du monde !

Rassemblements à 19h :

  • Paris - Hôtel de ville
  • Palaiseau (91) - Devant la sous-préfecture, avenue du général de Gaulle
  • Etampes (91) - Devant la sous-préfecture
  • Évry (91) - à 17h30 - Manif intersyndicale 91 (Rdv place des terrasses de l’Agora) qui ira jusqu’à la préfecture
  • Bobigny (93) - Devant la préfecture
  • Saint-Denis (93) - Devant la sous-préfecture
  • Montreuil (93) - Mairie de Montreuil
  • Créteil (94) - Devant la préfecture, 21-29 Av. du Général de Gaulle
  • Cergy (95) - Devant la préfecture
  • Nanterre (92) - Devant la préfecture
  • Antony (92) - Devant la sous-préfecture
  • Melun (77) - Devant la préfecture
  • Torcy (77 - Devant la sous-préfecture
  • Versailles (78) - Devant la préfecture
  • Mantes (78) - Devant la sous-préfecture de Mantes-la-Jolie

Manif à 21h :

Rendez-vous à Jussieu !

Plus d’infos à venir


Appel à se rassembler jeudi 30 mars à 19h devant les préfectures du pays

La brutalité concomitante de la réponse d’État à la poursuite du mouvement des retraites et à la mobilisation de Sainte-Soline est en train de marquer au fer rouge l’histoire du pays. Elle appelle aujourd’hui à faire front ensemble.

Face à l’inaction climatique du gouvernement, à son soutien intangible à des lobbys industriels écocidaires et à l’aggravation flagrante de la crise écologique, le mouvement contre les méga-bassines a, ces derniers mois, offert une prise. Si le peuple de l’eau, plus nombreux que jamais à braver les interdictions préfectorales, est allé de nouveau jusqu’au chantier de la bassine de Sainte-Soline le 25 mars ce n’était pas par goût inconsidéré du risque. Tout ce qui a été dit sur les soi-disantes motivations obscures des manifestant·es par Darmanin et consorts avant et après la mobilisation est à cet égard une profonde insulte à l’engagement des 30 000 personnes qui se sont rassemblées samedi. Si depuis un an et demi, ces foules grandissantes ne se contentent plus de défiler mais recherchent des gestes ad hoc pour freiner concrètement certains chantiers, pour empêcher le pillage de l’eau ou des terres, c’est bien parce qu’il y a une urgence vitale à agir. Et ce sentiment d’urgence ne fera qu’augmenter tant que l’on continuera à construire dans ce pays des infrastructures dont les conséquences sont telles qu’elles incarnent une violence écologique et sociale qui n’est plus aujourd’hui tolérable.

Cet élan vital, E. Macron l’a accueilli samedi avec une pluie de grenades létales, 4000 en 2h. Alors que 30 000 personnes s’approchaient d’un trou grillagé que l’État avait transformé en symbole de son autorité, 200 personnes ont été percées d’éclats dans leurs chairs, 40 gravement. L’une a perdu l’oeil, d’autres se sont faits arracher la mâchoire ou risquent de perdre le pied. Deux sont toujours aujourd’hui dans le coma, entre la vie et la mort. Comme à Malville face à la déferlante anti-nucléaire en 77 ou à Sivens en 2014 face à l’éclosion des zads en divers endroits du pays, l’État français a choisi délibérément le 25 mars de se donner sciemment la possibilité de tuer.

Ce 25 mars, le gouvernement Macron a tenté de faire taire un espoir politique par la mutilation de masse.

Il a ainsi affirmé brutalement que la montée en puissance du mouvement de défense de l’eau ne pouvait qu’être considérée comme un affront intolérable à son égard. Depuis des années, ce mouvement réitère pourtant les demandes d’ouverture d’un réel dialogue avec les habitant·es des territoires, les paysan·nes, les associations environnementales. La seule réponse gouvernementale à ces issues au conflit aura été est la terreur. Cette violence sourde face au mouvement écologiste est la même que le gouvernement Macron a déployé pour mater les gilets jaunes en 2019 et aujourd’hui contre le peuple qui persiste à refuser sa réforme injuste des retraites. C’est aujourd’hui cette réduction du champ politique à la grenade, ces cowboys en roue libre en quad ou en moto qui vont jusqu’à inquiéter les institutions internationales. A cette violence de rue, Darmanin ajoute aujourd’hui la persécution légale des mouvements organisateurs avec l’engagement d’une procédure de dissolution à l’encontre des Soulèvements de la terre.

De Sainte-Soline, ce week-end nous retenons heureusement aussi les tracteurs paysans qui déjouent les escortes de police, le camp qui surgit des champs au milieu du dispositif, les camarades des 4 continents, les animaux géants et les danses, la foule de tout âge qui serpente les champs à l’infini, son courage, sa solidarité inouïe face à l’adversité. Toute cette force est encore en nous et nous la retrouverons. Mais elle est aujourd’hui profondément entachée par les chairs mutilées, par ces vies encore en suspens. C’est pour nos blessé·es, pour leur rendre hommage, appui, pour que cela cesse qu’il y a un impératif à se retrouver de nouveau dans la rue. Non pas concentrés sur une même prairie cette fois. Mais partout dans le pays, devant les préfectures. Bien plus nombreux et nombreuses encore.

Alors que nous continuons à manifester contre la réforme des retraites, alors que nous continuerons à converger pour arrêter les méga-bassines, nous appelons à nous rassembler :
jeudi à 19h devant toutes les (sous)-préfectures. En soutien aux 2 manifestants dans le coma, aux blessées de Sainte-Soline et du mouvement des retraites, pour la fin des violences policières, pour la dissolution de la brav-m et l’interdiction des grenades GM2L.

Pour que celles et ceux qui étaient là de toute la France puissent dire et témoigner. Parce que le gouvernement est triplement coupable : d’avoir lancé des grenades létales, de l’avoir prémédité, et d’avoir ensuite obstrué l’arrivée des secours. Montrons leur massivement jeudi que nous ne les laisserons pas étouffer l’espoir à coup de grenades. Que nous sommes là. Toujours.

Confédération Paysanne - Bassines Non Merci - Les Soulèvements de la terre, les organisateurs de la mobilisation du 25 mars à Sainte-soline et toutes les organisations sociales, syndicales, et associations qui souhaiterons s’y associer. (liste complète sur le site)

https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/appel-a-se-rassembler-jeudi-30-mars-a-19h-devant-les-prefectures-du-pays

Localisation : région parisienne

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