Appel à soutien et à rassemblements
Ce matin (8 avril) 17 camarades ont été arrêtés, dont certain·es par la SDAT (police antiterroriste), on leur reproche une suspectée participation à la campagne d’action contre le béton de décembre. Un communiqué expliquant les premiers détails se trouve en bas de ce message.
Déjà, au moins, deux rassemblements sont organisés à Rouen et à Levallois-Perret. Mais, iels méritent d’être soutenu·es extrêmement largement. Organisons des rassemblements et des manifestations de soutien partout en France et dans le monde. Nous étions des milliers à participer à la campagne d’action de décembre, soyons encore plus nombreu·ses cette semaine.
Pour recenser tous les rassemblements, nous avons créé une carte qui se trouve ici
Si vous organisez un rassemblement, vous pouvez l’inscrire à cette adresse
Merci de faire tourner ce message aussi largement que possible dans vos comités, organsations et groupes affinitaires
La carte : https://soutien-repression-beton.gogocarto.fr/map#/carte/@46.42,3.43,6z?cat=all
Pour vous inscrire : https://soutien-repression-beton.gogocarto.fr/elements/add
Premier communiqué
Ce lundi 8 avril, 17 personnes ont été arrêtées à Rouen et alentour dans une opération menée par la Sous-Direction-Anti-Terroriste. Une partie d’entre elles ont été emmenées dans les locaux de Levallois-Perret et pourrait y rester 96 heures.
Ces arrestations font suite à la campagne d’actions contre « Lafarge et le monde du béton » initiée par plus de 200 organisations écologistes, syndicales, luttes locales (appel et listes des signataires) contre l’artificialisation des terres et comités locaux des Soulèvements de la terre. Cette campagne avait mobilisé des milliers de personnes et abouti du 9 au 12 décembre 2023 à une cinquantaine d’actions simultanées. Des occupations, blocages, happenings, rassemblements, désarmements sur des dizaines de sites Lafarge et autres centrales à béton sont survenus majoritairement en France mais aussi en Suisse, en Belgique ou en Allemagne. Un soutien fort avait été marqué à cette occasion aux personnes mises en cause, elles aussi par l’anti-terrorisme, dans le désarmemement de l’usine Lafarge Bouc-Bel-Air près de Marseille.
La vague d’arrestations d’aujourd’hui vise l’intervention, durant une dizaine de minutes, d’une centaine de personnes sur un site Lafarge à Val-de-Reuil avec de la peinture et de la mousse expansive. La police anti-terroriste était intervenue sur les lieux sous prétexte d’une soit-disant « séquestration » expresse d’un agent de sécurité. Ce story telling répressif s’était rapidement dégonflé par la suite. (communiqué publié sur l’action)
Nous voyons néanmoins ici l’entêtement du gouvernement à écraser par la force l’essor des mouvements écologistes, ainsi que les résistances qu’il ne parvient pas à canaliser face à l’exploitation économique. L’usage récurrent des moyens de l’anti-terrorisme pour diaboliser spécifiquement les mobilisations qui menacent les intérêts des lobbys industriels est frappant. Elle marque à quel point ce gouvernement leur est inféodé. L’expansion des moyens de surveillance débridée sur un large ensemble de militant.es est particulièrement inquiétante. La SDAT se met aujourd’hui de nouveau au service d’une des entreprises les plus toxiques du monde. Rappelons qu’en plus d’impacter la santé de ses employé.es, de bétonner les terres, d’être une source majeure de production de CO2 et de pollution de l’air, la multinationale Lafarge-Holcim est toujours poursuivie pour complicité de crime contre l’humanité et financement du terrorisme au vu et au su de l’État français. Nous appelons à soutenir les personnes arrêtées et mises en cause aujourd’hui pour leur participation à la campagne nationale d’action contre Lafarge et le monde du béton.Retour ligne automatique
Nous appelons à continuer à nous mobiliser pour défendre les terres et l’eau