Communiqué de l’Union communiste libertaire :
Depuis des mois, le gouvernement prépare une « réforme » des retraites qui constitue une nouvelle attaque en règle contre les travailleurs et travailleuses. Le projet, comme son calendrier, est maintenu dans le flou par le gouvernement. Une seule certitude : leur objectif est de baisser les pensions pour augmenter les profits !
Craint-il une cristallisation des colères, nombreuses dans le pays, autour de ce sujet ? Bien sûr ! En tout cas, nous savons qu’il s’agit de porter le coup fatal aux systèmes de retraites actuels. Passer du système par répartition à un système par points, mettre fin aux régimes spéciaux, mais aussi à la prise en compte de la pénibilité de certains métiers. La baisse du montant des retraites constituera une incitation, pour celles et ceux qui en ont les moyens seulement, de souscrire à une retraite complémentaire par capitalisation, auprès de fonds de pension. Régimes spéciaux, public ou privé… nous serons toutes et tous perdant·e·s.
Le jeudi 5 décembre, c’est la date qui est en perspective depuis fin septembre face au projet. Initialement appelée par l’intersyndicale RATP comme début d’une grève illimitée, Solidaires s’y est greffé début octobre puis des unions départementales et fédérations CGT, chaque jour plus nombreuses, ont emboîté le pas. Des intersyndicales départementales regroupant CGT, FO, Solidaires, FSU et organisations de jeunesse multiplient les appels à une lutte prolongée à compter de cette date. Et une intersyndicale nationale CGT-FO-FSU-Solidaires appelle clairement à ce que le 5 décembre soit une « première journée » de grève.
Réussir la journée du 5 décembre
Soyons clairs, réussir la journée du 5 est une priorité fondamentale. Plus la grève sera forte, plus les manifestations seront massives, plus il sera envisageable de reconduire le 6 et les jours suivants. Chacune et chacun doit prendre sa part dans cette construction de la grève reconductible, car personne ne le fera à notre place !
L’appel intersyndical CGT-FO-FSU-Solidaires, même s’il n’évoque pas la question de la reconduction, a l’intérêt de faciliter la construction d’une mobilisation unitaire, y compris en portant la question des modalités d’actions en AG auprès des salarié·e·s. Évidemment, la préparation même du 5 doit s’articuler à l’idée de la reconduction les jours suivants. Pour cela, le travail de mobilisation dans les entreprises et sur les territoires est l’enjeu principal ; poursuivre la grève le 6, suppose que le 5 il y ait beaucoup de grévistes, et qu’il·elle·s puissent tenir des assemblées générales suffisamment représentatives pour décider une poursuite effective du mouvement.