Le mercredi 27 septembre, se tiendra la dernière audience du procès dit de la voiture de police brûlée au TGI de Paris. Sud éducation Paris appelle celles ceux qui le peuvent à être présent-es ce jour là en solidarité avec les inculpé-es. Lors des précédentes audiences, les procureur-es (car il y en a 2 !) ont requis des peines de prisons énormes : de an de prison avec sursis et 3 ans d’interdiction de manifester pour ceux dont le seul délit serait d’avoir été présents ce jour là (comme des centaines d’autres personnes !) jusqu’à plusieurs années (4, 5 et 8) de prison ferme pour les personnes soupçonnées de s’être attaquées à la voiture.
Revenons un peu sur les faits : le mercredi 18 mai, alors que depuis plus de 2 mois, salarié-es, chomeur-euses, Rsastes, étudiant-es, lycéen-nes et exploité-es de toute sorte se mobilisent contre une loi qui affaiblit leurs droits face au patronat, la police française décide d’organiser un rassemblement contre la « haine anti-flics ». Ce rassemblement se tient sur la place de la République, lieu symbolique pour les opposant-es à la loi travail, dans un contexte où à chaque manifestation un nombre toujours croissant de manifestant-es sont gazé-es, frappé-es, et mutilé-es par les armes soi-disant non létales de la police.
Face à cette provocation, une contre manifestation est appelée pour rappeler la violence de la police et les morts dont elle est responsable, en particulier dans les quartiers populaires. Cette contre-manifestation est interdite et comme d’habitude depuis plus de deux mois, les manifestant-es sont nassé-es, gazé-es et frappé-es. Repoussé-es dans la rue Beaurepaire, ils et elles parviennent à partir en manifestation vers le canal Saint Martin, forces de l’ordre à leurs trousses, quand par hasard passe une voiture de police. Des manifestant·e·s s’en prennent à la voiture, symbole de la violence et des humiliations subies, des vitres sont cassées et un fumigène est lancé à l’intérieur du véhicule. La scène, très rapide, est filmée par de nombreuses caméras, et fait le tour des JT. Très vite, politicien-nes et médias se déchaînent et les manifestant-es sont présenté-es comme des tueur-euses de flics et mis au rang d’ennemis publics numéro 1 par Valls, ministre de l’intérieur de l’époque.
Par le témoignage d’un policier infiltré et par le biais du fichage et de l’analyse de micro-détails dans vidéos récupérées sur internet ou perquisitionnées, les services de renseignements montent un dossier à charge contre neuf personnes accusées dans un premier temps de tentative de meurtre. Si cette accusation a depuis été abandonnée, la façon dont se déroule le procès et les peines requises montrent que les personnes accusées sont la cible d’une opération de vengeance politique contre celles et ceux, qui de plus en plus nombreux-euses, pensent que face aux attaques du capitalisme les modes d’actions politiques peuvent être multiples et se côtoyer sans antagonismes. À travers ces 9 personnes, c’est toutes celles et ceux qui refusent l’ordre, l’exploitation et la cogestion qui doivent se sentir attaquées, c’est donc à nous de faire preuve de la plus grande solidarité avec ces neuf camarades jugé-es.
RDV mercredi 27 mai 2017 entre 9h et 13h30 devant la 16e chambre du TGI de Paris (métro Cité)
Liberté pour les 9 inculpé-es de l’affaire de la voiture de police brûlée