Nouvelle brochure : « C’est quoi la ZAD ? »

Une brochure vient de paraître aux éditions Tout mais pas l’indifférence : un texte écrit en août 2015 par quelques occupant-e-s de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, « C’est quoi la ZAD », à lire et télécharger sur infokiosques.net.

Présentation :

La ZAD de Notre-Dame-des-Landes est un foyer de lutte depuis l’ouverture d’un premier squat sur la zone en 2007. Par la suite, d’autres ZAD se sont créées un peu partout. Mais qu’est-ce qu’une ZAD ? Beaucoup de personnes qui y sont impliquées semblent faire comme si c’était une évidence, mais c’est une question qui ne se pose presque jamais. Et lorsqu’elle se pose, les réponses se révèlent souvent contradictoires. Alors c’est une question qu’on a envie de poser à celles et ceux qui se réapproprient ce mot, et pour commencer, à nous-mêmes.

Rédigé pendant l’été 2015, ce court texte aborde notamment les thèmes suivants :
– L’action directe
– Construire une autre réalité
– Une communauté ouverte
– Des idées partagées
– Un mouvement qui s’élargit

[PDF page par page A5, 12 pages | PDF cahier imprimable, pour brochure de 12 pages A5 | version texte à lire sur infokiosques.net]

Extrait :

Pour nous un des faits qui différencie la ZAD des autres endroits c’est qu’elle est issue et soutient l’action directe. Cette dernière n’est pas forcément une action masquée ou risquée : le fait d’habiter la ZAD est lui-même une action directe, c’est squatter un endroit où il y a un grand projet d’infrastructure à la campagne. A la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, le rapport de force est tel que l’occupation de terre est devenu quelque chose de « normal », d’anodin et qui peut avoir lieu sans complications.

L’action directe c’est des actes, souvent en groupe, pour lutter directement contre une situation qui affecte nos vies ou celles des autres, sans demander à un intermédiaire (syndicats, partis politiques, gouvernements, ou autres autorités « compétentes ») d’intervenir. Par exemple, faire une manifestation contre Vinci (le concessionnaire du projet d’aéroport) serait une action symbolique, mais aller chez eux, bloquer les entrées et que personne ne puisse travailler, ça devient une action directe. Il peut aussi s’agir d’empêcher des bulldozers d’avancer au cours d’une expulsion ou de travaux, occuper et cultiver un terrain, cramer une préfecture, barricader une route ou planter un verger à cinquante sur un terrain voué au bétonnage. Dans un monde qui nous fait nous sentir impuissant-e-s, c’est un moyen de reprendre nos vies en main.

Mots-clefs : ZAD

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