[Mis à jour] Gaël, postier et syndicaliste, viré par la Ministre Pénicaud : rassemblement et grève le 26 ! Et le 27 !

Gaël Quirante, postier dans les Hauts-de-Seine (92), syndicaliste à Sud Poste, toujours présent aux côtés de celles et ceux qui luttent, à la Poste ou ailleurs, viré par son employeur pour faits de grève, voit sa sanction confirmée par la Ministre du travail Muriel Pénicaux. [Mis à jour le 26]

Mise à jour 26/03 : Malgré le délai extrêmement court pour organiser une grève, ce sont plus de 150 postiers en grève qui se sont rassemblés ce lundi matin devant la direction de La Poste des Hauts de Seine à Nanterre pour exiger que Gaël QUIRANTE ne soit pas licencié. Dans les centres courrier de Levallois, Gennevilliers, Asnières, Malakoff, Fontenay aux Roses et Neuilly, une majorité de facteurs se sont mis en grève, dans d’autres centres tels que Boulogne Billancourt, Colombes, Courbevoie, ou aux guichets de Clamart et Rueil les taux de grève sont également élevés.

Les postiers des Hauts de Seine ont ensuite voté en Assemblée Générale la reconduction de la grève pour demain, mardi 27 mars, et son extension sur le reste du département. Les postiers du 92 ont bien compris qu’à travers le licenciement de Gaël QUIRANTE, c’est bien leurs moyens de défense face aux attaques incessantes des directions de La Poste qui se voyaient totalement remis en cause.
Le communiqué :

La Poste essaie de virer Gaël depuis 2010 pour son implication dans les grèves

« Rappel de la dernière tentative de licenciement de Gaël Quirante en 2017 : »

Après deux reports d’audience, Gaël QUIRANTE, secrétaire départemental de SUD Poste 92, passera finalement en Cour Administrative d’Appel à Versailles mardi 28 mars. C’est la suite d’une procédure de licenciement datant de 2010 (accusation de séquestration contre les grévistes d’Asnières, Châtillon et Clamart qui s’étaient rendus en délégation auprès de leur direction départementale). La Poste a effectué une demande de licenciement auprès de l’Inspection du Travail : refus. Puis elle a fait appel auprès du Ministre du Travail : encore un refus. Puis appel auprès du Tribunal Administratif nouveau refus de licenciement ! Mais La Poste persiste et fait encore appel de cette dernière décision ! De plus, La Poste vient de relancer une nouvelle procédure de licenciement contre Gaël.

Un chiffre pour mesurer l’acharnement de La Poste contre Gaël : il a écopé d’un an et demi de mises à pied cumulées sur 13 ans à La Poste. Les grèves déterminées et victorieuses contre les suppressions d’emplois et les réorganisations à Asnières, Neuilly et dans d’autres bureaux, les liens tissés entre secteurs en lutte... : c’est le syndicalisme combatif qui est visé à travers Gaël.

Que vient faire la Ministre du travail là-dedans ?

Les représentants syndicaux sont des travailleurs protégés, pour éviter l’acharnement des patrons. Pour licencier un.e représentant.e syndical.e, l’employeur doit en faire la demande à l’Inspection du Travail, qui juge ou non de la pertinence de ce licenciement. En cas de refus de l’Inspection du travail (comme c’est le cas ici), l’employeur peut saisir le ministère. C’est donc au (ou à la) Ministre de décider. En faisant le choix de donner cet accord, Muriel Pénicaud envoie un signal clair aux travailleuses et aux travailleurs : on va vous mater.

Grève et rassemblement

Sud Poste 92 appelle à la grève dans tous les bureaux de poste et centres de tri du département dès lundi 26 mars. Un préavis a été déposé.

Le syndicat, ainsi que le Front Social, appellent à un rassemblement devant le ministère du travail, à 19h (127 rue de Grenelle, métro Varenne).

Soyons présent.e.s et solidaires !

Localisation : Paris 7e

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