Les manifestant·es ont déambulé dans Argenteuil jusqu’au quartier où habitait Sabri pour réclamer la vérité sur sa mort, sous les « lumières pour Sabri ! », « pas de justice, pas de paix ! », « la police tue, la justice acquitte ! »
Durant la marche, la tante de Sabri, qui a eu accès au dossier suite au non-lieu prononcé le 28 octobre dernier, a détaillé les raisons pour lesquelles les proches veulent rouvrir le dossier. Les proches ont ainsi pu constater de nombreuses incohérences dans le rapport écrit et dans les versions des flics, notamment :
- les effets personnels de Sabri — y compris son téléphone — ont disparu et ne peuvent donc pas être analysés (impossible de savoir s’il s’est pris de la gazeuse par exemple) ;
- une Peugeot 3008 de la police, dont la présence le 17 mai a été attestée par des témoins (qui n’ont pas été entendus dans l’enquête), ainsi que par des caméras, n’apparaît pas dans le rapport ;
- les versions des flics d’une même voiture diffèrent ;
- le rapport d’autopsie incohérent avec les photos auxquelles les proches ont eu accès...
Des zones d’ombre qui montrent que les flics se couvrent et que la justice les acquitte pour le meurtre de Sabri, car s’il n’avait pas croisé la BAC cette nuit-là, il serait certainement encore en vie. C’est pour toutes ces zones d’ombre que les proches de Sabri réclament la lumière sur ce qu’il s’est réellement passé et vont rouvrir le dossier.
Pas de justice, pas de paix !