Management et risques psycho-sociaux aux Nouveaux Robinson

Les vrais Robinson dénoncent le management catastrophique de leur coopérative ! Voici quelques récits et analyses sur le management sordide et dangereux des Nouveaux Robinson.

Pour rappel, les salarié-e-s ont fait grève en bloquant les magasins de Montreuil et de Boulogne au mois de décembre car ils-elles n’ont ni prime décente, ni revalorisation de salaire, leurs effectifs continuent de baisser, leurs conditions de travail de se dégrader et le sens de leur métier d’être détruit !

Avertissement :

Cet article est long car il ne peut en être autrement ; la délicatesse du sujet requiert de nombreux exemples afin d’établir le constat global et de prendre le temps d’analyses sérieuses.
On ne peut se permettre d’accuser à tort et à travers.
On précise que l’employeur a ignoré toutes les alertes des représentant•e•s du personnel depuis de nombreuses années sur la nocivité du management.
Comme il vaut mieux prévenir que guérir, les élu•e•s du CSE décident de prendre pleinement leurs responsabilités, c’est à dire ne pas attendre que le pire survienne mais l’éviter par tous les moyens adéquats, notamment cet article d’alerte.

Souvenons nous des Temps modernes de Charlie Chaplin, l’extrait d’une scène magistrale de ce film est reproduite ci-dessous :

Cet extrait est devenu un grand cliché du cinéma comme du monde du travail. Il montre comment certaines conditions de travail peuvent rendre fou, au point d’agresser les collègues, le patron et de saboter toute l’usine.

Et bien c’est un peu ce qu’il s’est passé aux Nouveaux Robinson en plein confinement. On espère que cet extrait favorisera notamment la compréhension et la compassion de certain•e•s collègues pour le salarié concerné.

Résumé :

Le salarié en question avait 8 ans d’ancienneté dans la coopérative et travaillait depuis plusieurs années au rayon fruits et légumes d’un magasin. Il était stable à ce poste et aimait son métier.

Or, depuis fin 2019, la direction lui a progressivement retiré son rayon en le remplaçant par des intérimaires, d’abord 2 fois par semaine puis totalement. Le salarié a donc perdu son poste sans raison et sans consentement sans qu’aucun autre poste ne lui ait été confié en remplacement.

Il a donc du se trouver lui même un nouveau poste dans des conditions pathétiques : il allait proposer son aide de rayon en rayon et on lui répondait qu’on n’avait pas besoin de lui. Ces faits peuvent être aisément qualifiés de mise au placard. Par élimination, il a fini par se trouver une place sur un poste de caisse.

Le salarié a fait une première crise de nerf fin janvier 2020 en agressant verbalement deux membres de sa hiérarchie. Cet accident du travail a entraîné un bref congé maladie.

A son retour de congé, le salarié qui va beaucoup mieux revient en magasin en offrant des croissants à l’équipe. Mais la direction n’a tiré aucun enseignement de cette première crise de nerf. Pire, la direction appelle les pompiers pour le faire évacuer, déclarant qu’il ne serait pas dans son état normal. Le salarié et les pompiers n’ont rien compris à cet épisode qu’il est permis de qualifier pudiquement d’étrange.

Le salarié n’est pas vraiment à l’aise en caisse mais s’en est accommodé tant qu’il pouvait jusqu’au contexte très difficile du premier confinement. Il faut rappeler que le poste de caisse requiert une aisance particulière dans le rapport aux client•e•s, la tâche étant d’autant plus ardue quand de nombreux•euses client•e•s sont angoissé•e•s et stressé•e•s par la crise sanitaire.

Le dimanche 26 avril 2020, le salarié fait sa seconde et dernière crise de nerfs : il se rend au magasin dans l’après-midi quand il n’y a personne. Il ouvre la porte de la chambre froide, renverse les produits des rayons, arrache les câbles des frigos, arrache la pointeuse et jette l’argent des caisses aux toilettes…

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Plan de l’article :

Quelques exemples qui établissement le problème global du management

  • « He’s crazy !!! »
  • Changer les choses de l’intérieur est à la fois dangereux et impossible aux Nouveaux Robinson
  • Faire un malaise et sauver le chiffre d’affaire pour finalement payer la faute de sa hiérarchie
  • « Quand on veut noyer son chien, on dit qu’il a la rage »
  • De très nombreux exemples similaires existent

Analyse des causes structurelles

  • Le Code du Travail et les statuts de la coopérative bafoués de A à Z
  • Modèle d’un management pseudo-libéral
  • Système autoritaire et paternaliste
  • « Aux Nouveaux Robinson, ce n’est pas la compétence qui prime mais le cirage de pompe »
  • Les formations de l’encadrement
  • Entre déni de réalité, monopole de l’objectivité et inversion des rôles

Conclusion

Localisation : Montreuil

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