Loi « Travaille ! » qui permet aux entreprises d’imposer à tous les salariés les conditions de travail que connaissent déjà de nombreux précaires.
Réforme de l’assurance -chômage visant à faire 800 millions d’euros d’économies sur le dos des chômeurs.
État d’Urgence permanent qui renforce la gestion policière des luttes et des populations.
Le mouvement protéiforme en cours – manifs déclarées ou sauvages, occupations de places et de théâtres, blocages économiques – a bien des raisons de détester un gouvernement prétendument à gauche, mais qui assume pleinement son inféodation à la société-entreprise.
Malgré une répression imposante de tout ce qui s’invente, quelque chose tient, mute sans cesse, se renforce. On parle de plus en plus de grève générale.
Mais comment agir une grève générale quand les préavis de grève reconductible ne protègent qu’une minorité de salariés garantis du secteur public ? Comment faire grève quand on attend le renouvellement de son CDD ? Comment lutter quand on a déjà du mal à supporter un boulot qui nous rend malade, au propre comme au figuré ? Comment bloquer l’économie quand les institutions sociales cherchent à contrôler l’emploi de notre temps de chômage ? Comment inventer une grève des chômeurs et précaires ?
Retrouvons-nous de 15h à 21h vendredi 29 avril sur la place de la République occupée
Derrière la pancarte « Les précaires emmerdent le parti socialiste »
Un espace pour s’informer, propager des pratiques d’autodéfense
sociale.
Un moment pour partager des expériences dans et contre le travail, depuis nos précarités, depuis des résistances et des luttes.
Un lieu pour penser ensemble des actions et inventer la grève des chômeurs et précaires.
À 18h30 aura lieu un débat : Précarité, Europe et nouvelles formes de grèves
En France et en Europe, la lutte contre l’approbation de la loi El Khomri a réchauffé les débats autour de la précarité et des transformations du monde du travail. L’accomplissement naturel d’une stratégie qui a été formée et réalisée pendant les 30 dernières années est finalement redevenu un espace de conflit.
Aujourd’hui, le travail et sa gestion sont un champ où nous menons le combat contre le projet néolibéral : contre la forme contemporaine et terrible que cet ordre nouveau est en train d’assumer : l’austérité.
D’un côté, la précarité se répand, élimine les frontières générationnelles, devenant sans âge et incarnant de plus en plus le rêve capitaliste d’une forme-travail dé-syndicalisée et basée sur le volontarisme et le sacrifice. De l’autre côté, des nouvelles expériences surgissent, capables d’interpréter le défi du présent et de nous mettre à nouveau face au problème d’organiser des nouvelles formes du travail.
Encore une fois, aujourd’hui plus que jamais, la réussite de cet enjeu implique la possibilité de reconstruire la coopération et la solidarité entre travailleurs, à travers une réappropriation des espaces de lutte qui puissent aller au-delà des barrières nationales et qui sachent réinventer des formes de grève.
Nous discuterons de tout cela après la grève générale du 28 avril avec :
Camere del Lavoro autonomo e precario (Italia)
Cip - coordination intermittents et précaires
Sud Solidaires