Ce mercredi 1er juillet au matin, le squat des Francs-tireurs a été expulsé. Un grand lieu où vivaient des demandeurs d’asile, des chômeurs, précaires et autres galériens. Un beau lieu où, dans la grande cour de cette ancienne ferme, il faisait bon causer de la pourriture qu’est la France-Afrique, du président du Tchad Déby que soutient la France, du Kurdistan en lutte.
On devait passer demain devant le JEX (juge de l’exécution), pour demander des délais. L’avocate d’Histoire et patrimoine, cette société immobilière dont les dirigeants sont non seulement millionnaires mais politisés à l’extrême-droite, s’était formellement engagée devant la juge à ne pas demander l’expulsion avant le 2 juillet, date de l’audience. Mais que vaut la parole de ces gens-là ? La préfecture, la mairie ont préféré court-circuiter la procédure, montrant une fois de plus comment la gauche prend soin de ses pauvres, comme elle aide les réfugiés à La Chapelle.
Donc des porcs sont rentrés chez nous ce matin, vers 9 h, avec leurs flingues, flashballs, tasers, gilets pare-balles, casques et boucliers. Ils ont cassé toutes les portes, même celles qui n’étaient pas fermées, braqué des habitants, mis à terre certains, bousculé d’autres, piétiné nos affaires : « La zone est sécurisée ! ». Puis, chaque chaussette récupérée nous est présentée comme un acte de grande magnanimité, qui ne se répètera pas. Toute une histoire de mépris et de racisme qui se répète ce matin. Et « les noirs qui laissent leurs déchets partout », et « les femmes qui ne savent plus faire à manger ». Des vigiles se sont installés à notre place pour une durée indéterminée.
Un grand nombre de camarades expulsés sont dans une grande précarité matérielle !
Honte à ce pouvoir qui poursuit les pauvres jusque dans leur sommeil !
Honte au Parti communiste qui a peur des pauvres quand ils prennent ce qu’on ne leur donne pas !
Solidarité et courage !
La suite très bientôt.
Quelques francs-tireurs de la Courneuve